Mayotte : La traîtrise d'Azali mise à nu. L’ordinaire à Mayotte pour les Comoriens non originaires de Mayotte ce sont des destructions des habitations
DECLARATION | MAYOTTE : LA TRAITRISE D’AZALI MISE A NU
L’opération spéciale UWAMBUSHU de Macron – Darmanin visant à « nettoyer » Mayotte de ses Comoriens sans papiers français, achève tous les doutes ou scrupules que l’on pouvait avoir sur l’attitude d’Azali sur la question de l’île comorienne de Mayotte.
L’ordinaire à Mayotte pour les Comoriens non originaires de Mayotte ce sont des destructions des habitations (décasage), des rafles quotidiennes, des expulsions massives (27 000 en 2022), des centaines de morts et disparus dans le bras de mer Anjouan - Mayotte par an (le total depuis 1995, année de l’instauration du visa Balladur, s’élèverait à plus de 20 000, soit plus de 2% de la population comorienne (moins d’un million), ailleurs on parlerait de génocide).
Personne n’a jamais entendu une protestation quelconque de l’Etat comorien ! Face à ces tragédies humaines, à ces humiliations nationales, Azali se contente de simagrées ridicules sur une appartenance formelle de Mayotte aux Comores dont l’objectif est de duper l’opinion comorienne. Par contre il poursuivait allègrement sa coopération étroite avec la France portée aux nues : amie, premier partenaire, etc.
L’opération spéciale Uwambushu dévoilée fin février 2023 par le Canard Enchaîné, confirmée par le Monde n’a jusqu’ici (3 avril 2023) provoqué la moindre réaction d’Azali et de son gouvernement. Et pourtant il s’agit d’une opération de grande envergure contre des Comoriens dans une île comorienne. Macron-Darmanin projettent des décasages massifs, (destruction au bulldozer de tous les bidonvilles), de multiplier les « reconduites à la frontière ».
Dans ses communications sur Uwambushu, Macron souligne la nécessaire collaboration des Comores pour le succès de l’opération spéciale. Et des indices tangibles conduisent à penser qu’Azali est de mèche avec l’Elysée.
Sinon comment comprendre que face à l’imminence d’une catastrophe humanitaire ciblant des Comoriens dans une île comorienne, le président de l’Etat comorien reste de marbre ?
Sinon comment comprendre que face à l’imminence d’une catastrophe humanitaire ciblant des Africains dans un pays africain le président de l’Union Africaine reste de marbre ?
Le passé éclaire souvent le présent dit l’adage. Celui du Chef de l’Etat comorien Azali sur la question de l’île comorienne de Mayotte en fournit une preuve magistrale.
Tous ses prédécesseurs, de 1975 à 2005, 30 ans, ont respecté une ligne rouge : isoler Mayotte dans la Région Sud-Ouest de l’Océan Indien. Faire jouer la solidarité des peuples et pays de l’Océan Indien regroupés dans la Commission de l’Océan Indien. Une pression insupportable pour les gouvernements français. Malgré les pressions, la peur d’être assassiné, Ali Soilihi Mtsashioi, Ahmed Abdallah Abderemane, Papa Djo, Taki Abdoulkarim ont résisté.
C’est Azali qui a rompu le blocus en 2005. Contre la communauté sportive comorienne, il imposa la participation de Mayotte, en tant qu’entité indépendante, aux jeux internationaux de la Commission de l’Océan Indien. Une prime à la séparation puisque les autres îles comoriennes ne bénéficiaient pas du même privilège.
Azali fit écrire, toujours en 2005, à son ministre des affaires étrangères, Abdou Soefo, une demande officielle de retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte des Ordres du Jour des Assemblées Générales de l’ONU.
En 2019, Azali entérina des accords-cadres de partenariat Comores – France dont les conséquences furent entre autres la constitution de gardes cotes comoriennes sous encadrement français et dont le rôle principal est d’assécher les filières « clandestines » : traquer les Comoriens voulant se rendre à Mayotte, détruire les kwassa (un atelier de construction de kwassa destiné à la pêche fut rasé, provoquant un scandale), contrôler les points de départ, etc. Il avait même été envisagé que la France installe à Anjouan de radar, de vidéo de surveillance.
Pourquoi tant de servilité d’Azali envers la France ? On pourrait évoquer deux facteurs. Son formatage à l’école de guerre, sorte d’institut dans l’Ecole Militaire français situé dans Paris. Sa soif de pouvoir auquel il ne peut, selon lui, accéder ni conserver sans l’appui de son maître français. D’où sa docilité. Il semble n’avoir rien appris de son aventure de 2005 : sa capitulation n’avait pas sauvé son pouvoir, il avait dû le quitter sous un bronca populaire mémorable.
La traîtrise d’Azali est sans limite. Après avoir en 2005, ouvert la voie vers la départementalisation de Mayotte, aujourd’hui il participe au parachèvement du fait accompli français à Mayotte.
On le voit passif face à la campagne française mondiale de la France et de ses affidés maorais sur la « reconnaissance internationale de la francité de Mayotte ». Des pays proches comme la Tanzanie et Madagascar traitent avec le « département français de Mayotte » sans réaction de la diplomatie comorienne. Les Comores sous Azali ayant tourné le dos au combat pour Mayotte, comment envisager que les autres n’en fassent pas autant.
On le voit passif face à l’opération spéciale Uwambushu, attendant imperturbable le « nettoyage » de Mayotte de ses Comoriens sans papiers français.
Azali est incontestablement un traître à la nation comorienne, un traître de la pire des espèces. C’est ainsi que l’Histoire retiendra son nom.
En attendant mieux, il faudrait organiser un tribunal populaire via les réseaux sociaux.
Le Comité National
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