Lynchage collectif d'un Mahorais en France : «Si j'étais blanc, ça ne serait jamais arrivé». La question du mobile reste floue avant le procès prévu l
Lynchage collectif d'un Guadeloupéen et d'un Mahorais à Verzeille : la question du mobile reste floue avant le procès prévu le 2 juin à Carcassonne
En juillet 2022, à Verzeille, deux jeunes hommes ont été passés à tabac par un groupe les pensant à l'origine d'une agression à la seringue. Le procès des trois personnes mises en cause aura lieu le vendredi 2 juin à Carcassonne.
"Si mon pote et moi, on avait été blanc, ça ne serait jamais arrivé. Ce soir-là, j'ai vraiment cru que j'allais mourir." Les faits remontent à juillet 2022 dans la petite commune de Verzeille. Un Guadeloupéen et un Mahorais sont passés à tabac pendant la traditionnelle fête de village. Six mois après, trois individus ont été mis en examen pour "violences en réunion". Ils seront jugés le 2 juin prochain à Carcassonne et l'audience devrait permettre d'établir, ou pas, le caractère raciste de ce lynchage.
Retour sur les faits. En juillet 2022, à Verzeille, deux jeunes hommes ont été passés à tabac par un groupe les pensant à l'origine d'une agression à la seringue. Le procès des trois personnes mises en cause aura lieu le 2 juin à Carcassonne.
Soupçonnés d'avoir piqué deux personnes à la fête du village de Verzeille le 24 juillet 2022, deux jeunes hommes – un Guadeloupéen et un Mahorais – ont été roués de coups et aspergés de gaz lacrymogène par une quinzaine d'hommes dans un contexte alcoolisé. Hans, l'une des deux victimes, s'était vu prescrire six jours d'ITT (incapacité totale de travail) et plus d’un mois d'arrêt de travail. Entendu par la gendarmerie de Limoux où il a déposé plainte, il dénonçait à l'époque "une agression à caractère raciste". Les trois personnes mises en cause seront jugées le vendredi 2 juin prochain à Carcassonne pour "violences en réunion" suivies d'ITT n'excédant pas huit jours. Il s'agit de Ludovic B., élu local, Yannick A., un joueur de rugby bien connu dans la région et enfin Kevin E., salarié d’une entreprise de sécurité privée.
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