Les partis politiques de la Mouvance et de l’Opposition reçus par le président Azali, à l’occasion de la présentation des vœux de la nouvelle année...
Le Chef de l’Etat a reçu hier au Palais de Beït-Salam, les partis politiques de la Mouvance présidentielle et ceux de l’Opposition, à l’occasion de la présentation des vœux de la nouvelle année.
Monsieur Ali Mlipva, Secrétaire Général de l’Association de la Mouvance Présidentielle (AMP) a pris la parole, au nom des partis qui soutiennent le pouvoir, pour adresser au Président Azali Assoumani, leurs vœux de bonne santé et de réussite pour l’année qui vient de commencer.
Il a rappelé que l’ensemble des hommes et des femmes qui se tiennent derrière le Chef de l’État depuis 2018, année de la création l’AMP, œuvrent au quotidien pour accompagner sa vision de faire des Comores, un pays émergent à l’horizon 2030.
Il a passé en revue toutes les actions menées, depuis les Assises Nationales, le dernier Référendum, les élections présidentielles de 2019 et les parlementaires de 2020, jusqu'au Dialogue National qui s'est tenu récemment.
Prônant l’ouverture de la majorité présidentielle, il a lancé un appel à ceux et celles qui partagent la vision du Chef de l’État à rejoindre la Mouvance, pour œuvrer ensemble en faveur du développement du pays. Il a également annoncé au Président de la République, la disponibilité des différents partis qui le soutiennent, à se mobiliser à nouveau en 2024, s’il décide de se porter candidat à sa propre succession.
Monsieur Mohamed Soulé Issilam, ténor des Partis de l’Opposition républicaine a pris, à son tour, la parole pour présenter également ses vœux au Chef de l’État, qualifiant cet échange d’utile pour la démocratie, « dans ce sens où les hommes et les femmes politiques qui ne partagent pas forcément les mêmes idées, peuvent se retrouver et échanger.
A cet effet, il a rappelé que sa formation et lui-même n’avaient pas pris part aux Assises Nationales, mais ont jugé utile de participer au Dialogue inter-comoriens en février 2022. Ils se sont impliqués, en dépit de leur statut d’opposant à l’actuel régime, au dialogue mais aussi aux travaux de la Commission des Lois, afin de s’assurer que leurs idées et recommandations seraient prises en compte.
Il a, enfin, avancé l’idée selon laquelle, en tant que républicains, ils soutiendront les initiatives qui permettront au pays d’avancer et continueront à dénoncer les dérives de ceux qui gouvernent le pays. Quand à Mohamed Mgomri, du Parti Orange, qui, depuis que ses membres ont quitté l'AMP, se positionne comme étant le mouvement des « non-alignés », puisqu'ils ne sont ni du CRC, ni du du G10, indique qu'ils soutiennent la dynamique du Chef de l’État et continueront à défendre ce dernier, pour lui apporter leur soutien, dans l’intérêt de l’Union des Comores.
L’ancien Secrétaire Général Adjoint de l’AMP, a sollicité le Président d'interpeller la Commission des prix et les Forces de la Gendarmerie, sur la nécessité de veiller à l’application stricte de prix fixés par les autorités « car les Comoriens souffrent ces derniers mois, conséquences la cherté de la vie ». Par ailleurs, il a adressé sa gratitude à l’endroit du Chef de l’État, pour sa conduite du pays, dans la paix et la stabilité, malgré les divergences de vues.
Les trois hommes qui ont pris la parole, ont unanimement félicité le Président, pour son leadership en diplomatie, et lui ont souhaité bonne réussite dans sa future mission à la tête de l’Union Africaine dès le mois de février prochain. Ils ont qualifié cet événement d’historique et d'inédit, pour un État comme les Comores.
Le Président de la République a, quant à lui, remercié les hommes et femmes politiques présents, et a présenté à son tour, ses vœux de bonheur pour la nouvelle année. Il a, ensuite, soutenu l’idée selon laquelle, il serait opportun de se retrouver plus souvent avec toutes les formations politiques, pour échanger, dans le cadre d'un dialogue permanent.
Dans son propos, il a déclaré ce qui suit : « J’ai entendu vos doléances, et rassurez-vous, je vous ai compris. Sachez, qu’aucun élu ne peut prétendre compter que sur sa propre famille politique pour diriger un État. À elle seule, elle ne réussirait pas à le faire élire, sans compter sur le concours de plusieurs de nos compatriotes. Et lorsqu’on est élu, on ne devient pas le Président, le Député ou le Maire d’un parti, mais celui de tous les Comoriens. Il est de notre intérêt et de notre devoir, de nous retrouver et échanger pour le devenir du pays et l’intérêt de la Nation ». ©Beit-salam
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