Hier, un proche du président avait prévenu que le Discours du président allait être un Discours de porté.Discours du président Azali : Du déjà entendu
Discours du président Azali : Du déjà entendu
Hier, un proche du président avait prévenu que le Discours du président allait être un discours de portée historique. Je me demandais que pouvait rester à Azali comme paroles pour illusionner encore les Comoriens, j'ai beau tourné la question, j'avais pas de réponse.
J'ai donc prêté un peu d'attention de son propos au palais du peuple malgré le brouhaha qui y régnait.
Monsieur le président à quelques mots prés, a repris les mêmes paroles prononcées dans son discours antérieure à celle ci, seule la date a changé par rapport à l'année. Le discours du président, est un discours très généreux, qui ne parle que dépenses, mais il nous dit pas où va encore t'il trouver l'argent pour financer cette générosité.
Dans un pays en failite où le Black-out guette. Les encours de l'Etat Comorien vis-à-vis de l'étranger frôle les 200 milliards. À titre indicatif, prêts Galawa, Elmarouf, prêt indien sur le fuel lourd, rien que ces trois prêts, à eux seuls représentent plus de 120 milliards
Les prêts contractés auprès des banques locales frôlent les 20 milliards, sans compter les prêts de la banque mondiale, de la banque africaine de développement et de la banque islamique. Les sociétés qui, auparavant participaient à une contribution budgétaire sont en faillite.
Déjà les mammouths d'autrefois, qui sont les hydrocarbures, Comores Telcom et l'Onicor ne sont plus en mesure d'honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs fournisseurs, situation ayant comme conséquence une rupture des approvisionnements.
Il faut s'attendre dans les prochains mois à des difficultés sans commune mesure avec ce que nous vivons actuellement. En effet, tous les robinets sont fermés, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Seule issue, frapper à la porte des banques privées. À ce propos, il y a un peu plus d'un an, l'Etat Comorien a emprunté 6 milliards. On ignore la destination de ces fonds.
Des négociations sont en cours pour lever 12 milliards, on ne connaît pas non plus dans quel poste de dépense cet argent sera affecté. Dans la logique, lorsqu'un État fait des emprunts de cette ampleur, la moindre des choses serait d'informer la population.
Monsieur le président dépense, dépense, dépense, mais ne parle jamais de recettes.
Comment va t-on rembourser tout ça sans rentrées d'argent, puisque tous les investissements dont il nous parle, sont des investissements à fonds perdus, puisque d'une part, la qualité des œuvres ne peuvent être porteuses de retour d'investissement, alors qu'il faudrait plus d'investissement productifs que, de ces investissements dont leur importance, visent plus à enrichir un peu plus les facilitateurs que le pays.
Comment peut-on parler d'avenir d'un pays, sans parler d'investissement éducatif, générateur de tout progrès.
Par Daoud Halifa
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