Discours d'ouverture de« Cette initiative constitue une formidable opportunité pour notre pays, de réaliser son ambition d’émergence à l’horizon 2030»
Discours d'ouverture de S.E.M AZALI Assoumani, Président de l’Union
des Comores, à l’occasion de l’Atelier de consultation sur la mise en œuvre
de l’Accord ZLECAF
L’Union des Comores fait partie des premiers pays à avoir signé l’Accord
ZLECAf et ce fut une grande fierté pour moi d’avoir représenté notre pays à
cet important évènement à Kigali, en mars 2018, convaincu que cette
initiative constituait une formidable opportunité pour notre pays, de
réaliser son ambition d’émergence à l’horizon 2030.
Moroni, le 30 juin 2022
- Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord, de souhaiter une chaleureuse bienvenue en Union
des Comores à nos Distingués Invités, venant de pays frères et d’Organisations
diverses, et de les remercier très sincèrement, pour leur présence parmi nous,
à l’occasion de cet important Atelier.
Permettez-moi ensuite de saluer les autres participants à cette rencontre, et
remercier en particulier, nos partenaires au développement, pour leur
disponibilité à accompagner cette réflexion stratégique, sur le développement
du continent africain.
Je félicite enfin le Ministre de l’économie qui, avec l’ensemble du
Gouvernement et en partenariat l’Assemblée de l’Union et les autres
partenaires de cet évènement, ont organisé cet atelier, dans la droite ligne
de celui qui s’est tenu ici même, en octobre 2019, sur la capitalisation des
opportunités de la Zlecaf en Union des Comores.
Je les remercie d’avoir réunis ici, des responsables politiques, des
représentants de la société civile et du secteur privé ainsi que les femmes et
les jeunes, pour réfléchir ensemble sur les mesures idoines à prendre, pour
promouvoir le commerce et l’investissement intra-africains.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
La Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF), est un engagement
fort pris par l’ensemble des États membres de notre Organisation, l'Union
Africaine, pour créer un grand marché africain et intégrer les économies
africaines, à travers, notamment, l’élimination progressive des barrières
tarifaires et non tarifaires au commerce.
L’Union des Comores fait partie des premiers pays à avoir signé l’Accord
ZLECAf et ce fut une grande fierté pour moi d’avoir représenté notre pays à
cet important évènement à Kigali, en mars 2018, convaincu que cette initiative
constituait une formidable opportunité pour notre pays, de réaliser son
ambition d’émergence à l’horizon 2030.
Le Sommet inaugural des chefs d’Etat organisé à Niamey au Niger les 7 et 8
juillet 2018, auquel j’ai également pris part, s’était donné l’objectif, de
mettre en œuvre notre ambition, d’aller vers une Afrique intégrée, dotée des
outils nécessaires à la création de son propre marché économique, pour être
prospère et peser, à terme, sur les échanges internationaux, dans le cadre des
l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et l’Agenda 2030 de l’ONU.
Certes, la création de cette zone de libre-échange, constitue un des
événements majeur dans ce domaine, depuis la création de l’Organisation
Mondiale du Commerce et ouvre des perspectives nouvelles pour stimuler les
investissements intra-africains.
Toutefois, elle ne peut réellement devenir un véritable levier de
développement que si les pays africains conjuguent leurs efforts, pour
consolider la paix et la sécurité dans toutes les régions de notre continent,
qui sont aujourd’hui minés par les conflits internes et de voisinage, mais
aussi par les menaces terroristes.
Il est également urgent d’instaurer dans nos pays respectifs, un bon climat
des affaires ainsi qu’un secteur privé dynamique, animé par des opérateurs
économiques et des investisseurs engagés, pour pouvoir bénéficier de ses
retombées.
C’est dans ce sens qu’ici, en Union des Comores, nous avons instauré un
dialogue régulier avec le secteur privé, afin d’identifier ensemble les
actions appropriées à mettre en œuvre, pour relancer ce secteur si important
pour un développement durable et harmonieux.
Certes, notre pays n’a pas encore ratifié de l’Accord ZLECAf en raison des
interrogations de certaines parties prenantes sur la capacité de notre pays à
saisir les opportunités que représentent les zones économiques auxquelles nous
appartenons déjà, telles que le COMESA et la SADC.
Toutefois, cet atelier constitue un cadre idéal pour mieux préparer et
finaliser rapidement le processus de cette ratification et participer
pleinement à sa mise en œuvre effective, tout en accélérant l’adhésion de
notre pays à l’OMC.
Ainsi, je forme le vœu ardent de voir vos échanges nous éclairer davantage sur
les opportunités de la ZLECAf, mais aussi sur les actions nécessaires à
entreprendre pour établir un partenariat fructueux avec les parties prenantes
à cette ratification, que nous attendons tous, avant la fin de l’année.
Distingués Invités, Mesdames, Messieurs,
Notre pays, comme la plupart des pays insulaires africains, fait face à de
nombreux défis économiques et de développement, résultant de l’étroitesse de
nos marchés intérieurs, ainsi que de notre éloignement par rapport aux
principaux marchés mondiaux.
Nous avons également une base limitée en termes d’industrialisation et de
diversification économique, ce qui accroit notre vulnérabilité aux chocs des
marchés mondiaux.
Toutefois, nous ambitionnons de rejoindre le groupe des pays émergents à
l’horizon 2030, et c’est dans ce sens que dès 2019, le Gouvernement comorien a
élaboré le PCE.
Pour son opérationnalisation, le PCE a été doté d’un programme susceptible
d’impulser de profondes transformations dans la vie politique, sociale et
économique du pays, dans le cadre du processus d’émergence.
Certes la pandémie de COVID-19 a ralenti nos efforts de développement
socio-économique et la guerre en Ukraine a entrainé une flambée des prix et
notamment des produits de première nécessité, ce qui a exacerbé la crise
économique.
Afin d’exploiter les opportunités de la ZLECAf, nous devons pouvoir déterminer
les secteurs dans lesquels nous disposons d’avantages comparatifs et
concurrentiels pour la diversification et le développement des chaînes de
valeur, autant pour les biens que les services.
C’est ce qui permettra à notre économie, et plus spécifiquement au secteur
privé, qui a un rôle majeur à jouer en faveur de la concrétisation de notre
participation effective et efficace à la ZLECAf, de concevoir et de mettre en
œuvre les actions nécessaires pour des stratégies d’investissements optimales.
Il s’avère aussi important d’évaluer les coûts d’ajustement à court terme,
émanant de la mise en œuvre de la ZLECAf, pour une économie comme celle de
l’Union des Comores.
Je compte alors sur vous, Mesdames et Messieurs, et sur vos débats animés et
constructifs, pour accompagner nos Etats sur la voie de l’intégration, afin
que nos pays puissent mieux tirer profit de cet Accord vital pour nos pays et
notre continent.
C’est sur ce, que je souhaite plein succès à vos travaux et que je déclare
ouvert, l’Atelier de consultation sur la mise en œuvre de la ZLACAf.
Je vous remercie
Beit-salam
COMMENTAIRES