L’abstention de plusieurs États africains lors du vote à l’Assemblée générale.La guerre en Ukraine : Quelle perception et quel impact pour l’Afrique ?
La guerre en Ukraine : Quelle perception et quel impact pour l’Afrique ?
L’abstention de plusieurs États africains lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU le 02 mars dernier pour adopter une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine » a interrogé l’opinion international, certains vont jusqu’à dire qu’une redistribution des cartes géopolitique et stratégique vis-à-vis à la Russie et les puissances occidentale est en cours. Toutefois il s’y est de posé la question sur l’impact de la guerre russo-ukrainienne notamment sur la question de la sécurité alimentaire ?
La perception :
La politique internationale a été marqué par la monté en puissance de la Fédération de Russie sur le Continent africaine en proposant des textes de coopération bilatérale pour soutenir l’Afrique sur la question sécuritaire au Sahel et de l’Afrique Centrale, des questions alimentaires et Militaire. Pendant que d’autres pays comme la France songe dans une Coopération « d’aide au développement » qui pour certains africains juge ce vocabulaire d’aide au développement en Afrique « inadapté, dévalorisant et qui rend esclave au Continent africain ».
La crise en Ukraine vient de bouleverser l’économie mondial en créant une crise alimentaire et énergétique dans le monde, dans la mesure ou le continent africaine s’approvisionne en blé et en huile de tournesol et la monté du prix de baril de pétrole à 100 dollars laissent les peuples d’Afrique dans l’indifférence.
L’impact pour l’Afrique :
Des puissances comme la Chine, les échanges russes avec le continent africain restent faibles. Selon une analyse de l’agence coffin, « en 2020, la Russie a exporté pour 12,4 milliards $ de biens vers l’Afrique. En contrepartie, les pays africains n’ont vendu que 1,6 milliard $ de marchandises à la Fédération de Russie. Ce qui entraîne un déficit commercial de 10,8 milliards $ pour le continent. Cependant, la Russie ne détient que 2,4% de parts de marché en Afrique contre 19,6% pour la Chine, de loin le premier fournisseur du continent, 5% pour les États-Unis, la France ou l’Inde ».
Cependant, la conjoncture actuelle de guerre en Ukraine ne permet pas encore de mesurer l’impact sur les relations économiques et les pays africains qui sont engagés avec elle. Néanmoins la question de la dépendance à l’égard du blé pose une nouvelle fois la question de l’insécurité alimentaire et l’absence de souveraineté en la matière de la part de nombreux pays africains. Ce problème structurel resurgit à la faveur de crises : 2008, les émeutes de la faim dans un contexte de crise financière ; 2019, le début de la pandémie qui a réduit le trafic maritime et a subséquemment entraîné une augmentation des prix. Aujourd’hui l’Égypte, le Soudan, le Nigeria, la Tanzanie, l’Algérie, le Kenya et l’Afrique du Sud, qui dépendent particulièrement du blé russe, sont confrontés à des risques de tensions, tout comme les pays tributaires du blé ukrainien.
Des pays comme l’Union des Comores sont appelés à se soumettre aux débâcles de cette crise inédite qui impacte le peuple Comorien marqué par la flambé des prix, la vie inabordable dans une institution publique qui proposes peut pour l’épanouissement du pays.
SAADI MAOULIDA
Etudiant en RI à l’UNMD de DAKAR
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