Madagascar : le bilan du cyclone Batsirai atteint 120 morts
Les autorités malgaches ont annoncé que le bilan du cyclone Batsirai s’était encore alourdi, passant à 120 morts. Les situations sanitaire et alimentaire risquent de se dégrader, dans un pays qui est l’un des plus pauvres du monde.
Le bilan des morts à Madagascar, après le passage du cyclone Batsirai, s’est alourdi à 120 vendredi soir, près d’une semaine après sa traversée de l’île de l’océan Indien. Une grande majorité de ces morts ont été recensés dans le seul district d’Ikongo, à l’est du pays, selon le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Près de 125 000 personnes ont été sinistrées par les pluies diluviennes et les rafales de vent jusqu’à 165 km/h qui ont frappé d’abord la côte orientale dans la nuit du 5 au 6 février, avant de se déplacer dans les terres, faisant déborder les cours d’eau dans les rizières, ce qui a détruit les récoltes.
Des poches de famine
L’île de Madagascar, un des pays les plus pauvres de la planète, avait déjà été frappée fin janvier par la tempête tropicale Ana, qui avait fait 55 morts, et une vaste zone dans le sud se débat depuis des mois avec une sécheresse qui engendre malnutrition aiguë et poches de famine. Batsirai a quitté l’île lundi et les secours ont désormais réussi à atteindre la quasi-totalité des zones sinistrées.
La principale inquiétude concerne l’accès à l’eau potable : les organisations humanitaires craignent la propagation de maladies diarrhéiques liées à la consommation d’eau polluée, pouvant mener aussi à une résurgence de la malaria, selon un responsable de l’Unicef.
10 000 repas chauds fournis
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui intervient notamment dans les secteurs côtiers de Mananjary, épicentre des dégâts, et Manakara, quelque 150 km plus au sud, a déjà fourni plus de 10 000 repas chauds aux sinistrés, a annoncé l’agence onusienne dans un communiqué. « Nous travaillons nuit et jour pour que la nourriture et les produits de première nécessité parviennent à ceux dont la vie a été bouleversée par le cyclone », dit Pasqualina Disirio, sa directrice dans le pays.
« Nous constatons de graves dégâts, notamment la...Lire la suite sur La Croix
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