"Je n'ai jamais eu de problème avec la police ou la justice. J'..."A Mayotte, je n'avais pas d'arme sur moi. Je ne suis pas quelqu'un de dangereux"
Roanne : huit mois de prison ferme pour le jeune agresseur au couteau
Mercredi 9 février, un jeune Roannais de 19 ans a été condamné à huit mois de prison ferme et son maintien en détention par le tribunal de Roanne. Lors d'une rixe jeudi 3 février, il avait donné deux coups de couteau à un jeune d'une vingtaine d'années.
Le jeune homme de 19 ans fait son apparition dans le box des prévenus, entouré de trois fonctionnaires pénitentiaires. Il semble quelque peu perdu, après quatre jours de détention préventive. "Je n'ai jamais eu de problème avec la police ou la justice. J'ai parlé au juge des libertés et de la détention et je me suis retrouvé en prison. Je ne souhaite donc plus parler", commence-t-il pour répondre à la présidente de l'audience qui souhaitait débuter les débats.
Le jeune homme, originaire de Mayotte et à Roanne depuis l'été 2021, atteste d'un casier judiciaire en effet vierge de toute condamnation. Ce qui interroge en premier lieu la présidente. "Pourquoi alors s'en être pris à la victime, lui assénant deux coups de couteau ? "
Le jeune homme dit se sentir en danger à Roanne
Le jeune jeune homme accepte finalement de s'exprimer. "Il y en a un qui a insulté ma mère, ça m'a fait mal. Ils étaient menaçants, je me suis senti en danger. C'est pour cela que j'ai donné les coups de couteau, mais je le regrette", lâche-t-il. Les images de vidéosurveillance ne semblent pas confirmer cette version. "On vous voit aller vers les trois jeunes et être agressif envers eux. Et d'abord, pourquoi avoir un couteau sur vous ? Lors de votre interpellation le lendemain, vous en aviez un autre", interroge la juge. Le jeune prévenu assure se sentir en insécurité à Roanne. Quelques jours plus tôt, c'est lui qui avait été blessé par un coup de couteau à la main. "A Mayotte, je n'avais pas d'arme sur moi. Je ne suis pas quelqu'un de dangereux", assure-t-il.
"S'il croise un autre groupe qui l'insulte, quelle sera sa réaction ? Cette fois la victime n'a été que légèrement blessée, mais la prochaine fois ?"
AMBRE BERNARD (Substitut du procureur de la République)
Sa dangerosité réelle et le risque de réitération de violences, c'est ce que cherche à établir la substitut du procureur de la République. "S'il croise un autre groupe qui l'insulte, quelle sera sa réaction ? Cette fois la victime n'a été que légèrement blessée, mais la prochaine fois ?", demande-t-elle. Elle...Lire la suite sur Le Pays
COMMENTAIRES