Plusieurs sites à Moheli perdent plusieurs mètres de terre par an...«Il faut tirer la sonnette d'alarme face à ce drame qui se déroule sous nos yeux»
Les brise-lames pour sauver notre littoral
Plusieurs sites à Moheli perdent plusieurs mètres de terre par an face à la montée de la mer et la force des vagues. Le phénomène est devenu plus qu'inquiétant et très visible du côté de Djoiezi. Des bâtiments récents vont s'écrouler, des arbres centenaires emportés par les vagues, des parcelles de jardinage réduites en peau de chagrin.
Il faut tirer la sonnette d'alarme face à ce drame qui se déroule sous nos yeux. Il est impératif de sauver notre littoral. C'est une question de survie.
Pour ce faire, il faut ralentir le processus. Plusieurs options s'offre à nous. La première est la construction de structures en béton armé pour protéger le rivage. La deuxième est le reboisement type mangrove pour essayer de sauver ce qu'on peut. La première est trop coûteuse et ce n'est pas nos fanfarons de dirigeants qui se soucient de ces aspects là du pays. La deuxième est une opération dont les résultats sont escomptés à moyen et long terme. Il reste la troisième qui me paraît la plus efficace et économique à l'immédiat, les brise-lames à base de troncs d'arbres.
Cette vieille technique qui date depuis des siècles a fait ses preuves et continue à faire ses preuves même dans les pays dits développés. On peut citer la ville Saint Malo très célèbre pour ses brise-lames faits de troncs de bois. Ces troncs d'arbres font barrage contre la force des vagues et luttent contre l'érosion et protègent les structures. Utilisons ce que la nature nous a offert pour sauver notre île en attendant des politiques inespérées.
Il y a des milliers de vieux cocotiers sur l'île qui ne donnent plus rien, on peut les utiliser pour la construction de ces brise-lames. On peut également utiliser le bambou qui ne manque pas chez nous et qui est utilisé ailleurs comme barrière de protection contre la houle et lutter contre l'érosion.
Notre plus grand regret sera toujours de ne jamais avoir essayé.
Par Djamal Eldine Issoufa
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