Lettre ouverte au représentant de l’Union des Comores auprès de l’Union africaine (UA). L’adhésion de l’Union des Comores en 1975 à l’Organisation
Respect pour l’intégrité territoriale des Comores
L’adhésion de l’Union des Comores en 1975 à l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue le 9 juillet 2002 Union africaine (UA) est un signe de solidarité, se retrouver dans la même institution avec la quasi-totalité des pays du continent africain, mais surtout un moyen de support politique.
L’Union africaine a pour objectifs entre autres la défense de la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États membres. C’est dans ce sens que notre patrie, l’archipel des Comores, a voulu trouver force, comme dit l’adage « L’union fait la force ». C’est-à-dire avoir la force commune de tous les États membres en cas de violation par une force intérieure ou extérieure de l’un des objectifs fixés par l’Union africaine.
L’occupation illégale de l’île comorienne de Maoré par la France doit, en permanence, faire l’objet de débats au sein de l’institution africaine afin de faire retourner cette île dans son giron naturelle. Cela doit être fait à travers la politique étrangère de l’Union des Comores.
D’ailleurs, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a émis pas mal de résolutions sur cette question de l’île comorienne de Maoré, en particulier la résolution 3385 du 12 novembre 1975 relative à l’intégrité territoriale des Comores composées de quatre îles, à savoir Maoré, Ndzouani, Mwali et Nggazidja, que l’Union africainedoit, malgré qu’il s’agit de résolution de l’assemblée générale de l’ONU et non du conseil de sécurité, se servir pour espérer faire infléchir l’attitude de la France vis-à-vis du droit international.
Force est de constater qu’au lieu de mettre en œuvre ses objectifs, à savoir entre autres « défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États membres» et de se servir des résolutions des Nations-Unies, l’Union africaine préfère se mettre aux côtés de la France en déclarant dans un communiqué en date du 28 octobre 2021 que les Comores se « composent » de « trois îles » en ces termes « La promotion de l’interconnexion entre les trois îles qui composent l’Union des Comores ».
Il est à rappeler qu’il ne s’agit pas d’une « erreur », comme l’explique par mépris le communiqué des soi disant « excuses » de l’Union africaine en date du 29 octobre 2021. Écrire trois en lieu et place de quatre est une volonté et non un oubli.
La diplomatie de l’Union des Comores doit être à la hauteur des enjeux internationaux, en particulier ceux relatifs à la souveraineté, l’intégrité et l’indépendance des pays composant la communauté internationale. Dans son communiqué en date du 28 octobre 2021, l’ambassade des Comores à Addis Abebaa enfoncé le clou en demandant le maintien de ces termes dans le communiqué de l’Union africaine « La promotion de l’interconnexion entre les îles qui composent l’Union des Comores ».
N’est-ce pas une malhonnêteté intellectuelle, unmanque de patriotisme et une diplomatie aux commandes extérieures ? La formule choisie par l’ambassade des Comores à Addis Abeba n’est pas adaptée, ce n’est que du maquillage.
Notre patrie est un archipel composé naturellement et juridiquement de quatre îles, à savoir Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja. Le contentieux franco-comorien sur l’île de Maoré ne peut permettre à aucune institution de considérer les Comores composées de trois îles. Ne pas préciser dans ces genres de communiqué le nombre d’îles composant les Comores est une faute diplomatique grave.
Cela peut sous entendre craindre de parler de la question de l’île comorienne de Maoré, sous peine de représailles de la part de la France. Le peuple souverain comorien exige, dans de telles situations, la précision des noms des îles qui composent l’Union des Comores.
Mohamed ISMAILA
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