Les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique et les Seychelles…Lancement du programme REUNION, un « Erasmus » pour l'océan Indien.
Lancement du programme REUNION, un « Erasmus » pour l'océan Indien
Un programme de mobilité entre les universités de l'océan Indien, inspiré du
programme européen Erasmus, a été présenté le 26 novembre à La Réunion. Il
bénéficiera dans un premier temps à 63 étudiants et 22 personnels
universitaires.
Le programme de mobilité universitaire REUNION (Regional Exchange UNiversity
Indian OceaN) a été présenté officiellement le 26 novembre à Saint-Denis, où
se tenait un conseil des ministres de la Commission de l'Océan Indien (COI)
présidé par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, des
Français de l'étranger et de la Francophonie. La COI, qui regroupe la France,
les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles, parraine ce projet
cofinancé par l'université de La Réunion et l'Union européenne.
Il s'agit du premier programme de ce genre dans la zone océan Indien. Les
Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique et les Seychelles sont
les premiers pays concernés. Dans cette phase pilote, 75 mobilités entrantes
et sortantes sont prévues : 63 étudiants pour des périodes de 5 ou 10 mois et
22 personnels, pour des interventions de 14 jours maximum.
Vingt-deux étudiants ont d'ores et déjà été sélectionnés dans le cadre de la
première campagne. Douze d'entre eux ont rejoint l'Université de La Réunion
pour leurs études de master et dix pour leur 2e ou 3e année de licence. Ils
percevront une indemnité de 700 euros par mois pendant leur séjour d'études.
Coopération régionale
Ces dernières années, l'université de La Réunion, labellisée Bienvenue en
France et Erasmus +, accueille environ 900 étudiants étrangers, dont les deux
tiers en provenance des pays voisins de l'océan Indien. Le programme REUNION
n'est qu'un volet de l'accord-cadre signé le 26 novembre entre l'université et
la COI, qui englobe des collaborations déjà existantes dans les domaines de la
formation, de la recherche et de l'innovation.
D'autres accords ont été paraphés à l'occasion du conseil des ministres de la
COI, actuellement présidée par la France. Ils portent sur la sécurité
alimentaire et la coopération agronomique, la surveillance de l'espace
maritime ou la prévention des risques climatiques. L'Agence Française de
Développement a pour sa part acté une subvention additionnelle de 1,8 million
d'euros en faveur du réseau Sega (Surveillance des épidémies et gestion des
alertes) mis en place à la fin des années 2000.
La tenue d'assises régionales de la formation et de la mobilité
professionnelle a d'autre part été annoncée pour début 2022, en vue
d'améliorer l'employabilité des 9 millions de jeunes qui arriveront en âge de
travailler dans les pays membres de la COI d'ici 2040.
Par Bernard Grollier - Les Échos
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