Décès de Hassane Mgomri ! Une terrible nouvelle pour sa famille, sa ville de Ntsudjuni, la communauté universitaire des Comores, l'entrepreneuriat com
Une terrible nouvelle pour sa famille, sa ville de Ntsudjuni, la communauté universitaire des Comores, l'entrepreneuriat comorien, ainsi que la classe politique, en particulier son parti, le Parti Mouroua. Une immense perte, d'un grand homme, pour le pays tout entier.
L'enseignant chercheur HASSANE MGOMDRI n'est plus. Nous venons de l'apprendre !
Au nom de tous ses étudiants, plus précisément celles et ceux de la promotion 2014 du département d'Economie à l'UDC, nous adressons nos sincères condoléances à toute sa famille, surtout à son jeune enfant qui doit passer le baccalauréat dans quelques jours et qui cette nouvelle pourrait bouleverser toute la suite de son cursus. Nos pensées sincères !
Économiste, diplômé des universités de Paris Nanterre et Paris Sorbonne à la fin des années 90, MGOMDRI a décidé de rentrer aux Comores en l'an 2000 afin d'aller apporter sa pierre à l'édifice de son pays. Et il l'a vraiment fait, Masha Allah... Il a formé plusieurs générations qui sont aujourd'hui des indispensables de l'économie et la finance du pays et d'ailleurs.
Enseignant à l'université des Comores depuis sa réouverture en 2003 jusqu'à aujourd'hui, plusieurs fois chef du département d'Economie et pendant plusieurs années, MGOMDRI était un de ses enseignants qui forçaient le respect par sa capacité à transmettre les connaissances et surtout par son sérieux professionnel dans ses relations prof-étudiants.
Ayant été consultant auprès des institutions étatiques et non gouvernementales, il a mis son expérience et ses connaissances au service des citoyens comoriens en étant l'un des principaux actionnaires et premier directeur de la Maison Comorienne des Transferts et des Valeurs (MCTV sis Moroni Nassib), une institution financière qui n'avait rien à envier des grands groupes et qui a connu une expansion fulgurante sur le marché.
Fundi était un fervent militant du parti politique MOUROUA qu'il a co-fondé avec son ami Abbass. C'était un homme de valeurs et de convictions qui croyait en la politique non politicienne. Il a même participé à plusieurs échéances électorales en tant que candidat.
Nous garderons de lui cet homme de grand coeur, qui ne mendiait pas la sympathie et l'amour de ses étudiants, ni de ses collègues, mais qu'il le recevait de plein gré. Il était proche de ses étudiants et voulait que ces derniers aillent au-delà de ce qu'il leur offrait.
Je me rappellerai toujours cette grande mobilisation interne, cette bataille que nous avons menée autour de lui, Tak-har Msaidie étant l'un de ses initiaux, contre l'administration centrale de l'UDC en 2013, lorsqu'elle a voulu se débarrasser de lui. Un combat que nous avons gagné alors qu'il ne nous demandait même pas de se battre pour lui. C'était un devoir pour nous puisque à nos yeux il était l'un des meilleurs enseignants que nous avons eu dans cette faculté.
Je garde en moi la discussion que nous avons eu, moi et lui, dans son bureau, à deux jours de mon départ vers la France. Ses conseils m'ont beaucoup servi et ils me servent encore aujourd'hui.
Yeya hupara nawurende zema bo fundi.
Mngu nahu samihi, yahu rehemu, yahulaze pvema. Ya rabbi Aameen
Par Mourchid Mohamed
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