Cette nuit de mercredi à jeudi, mon domicile fut l'objet d'une tentative d'intrusion par effraction. C'était vers minuit et ...
Cette nuit de mercredi à jeudi, mon domicile fut l'objet d'une tentative d'intrusion par effraction. C'était vers minuit et demi, alors que ma famille commença à dormir. Tout à coup, mes enfants me réveillent brusquement et crient : papa, quelqu'un est entrain de toquer à la porte avec insistance! On a tenté de regarder dans le Juda de la porte pour voir qui frappait comme ça, mais ce fut en vain car l'intrus l'a obstrué par son pouce. Du coup, nous avons décidé de ne pas ouvrir la porte et d'appeler la police.
Au cours de l'entretien téléphonique, celle-ci a pu entendre le bruit des coups de pied donnés par le malfrat pour faire sauter les cylindres et arriver à s'y introduire. Le policier nous conseille alors de demander qui c'était, mais c'était trop tard car l'individu avait déjà quitté les lieux. Le lendemain, soit hier jeudi, je me suis donc rendu au commissariat de police du quartier pour déposer main courante et laisser ainsi une trace écrite des faits. Car, les paroles s'envolent et les écrits restent.
Au commissariat, on me demande qui pouvait me vouloir du mal. J'ai répondu que je ne peux pas savoir, puisqu' il pourrait s'agir soit d'une tentative de cambriolage, soit d'une menace due à mes convictions politiques. Originaire d'un pays où sévit une dictature féroce, l'on ne peut exclure que celle-ci commandite des attentats ou des enlèvements à l'encontre de ses opposants en exil.
Le précédent de Bobocha en est un exemple éloquent. De plus, il y a quelques mois, suite à la publication de mon dernier livre sur la voyoucratie, il s'est propagé dans les réseaux sociaux une rumeur laissant entendre que Azali et ses sbires me poursuivaient comme un dangereux malfaiteur.
La morale de l'histoire est que les opposants à la dictature ne doivent pas céder aux menaces auxquelles ils sont tous exposés.Toutefois, il convient de prendre garde pour ne pas tomber dans un traquenard. À l'heure où Gozibi est pris à la gorge et cherche désespérément une porte de sortie, il faut s'attendre à toute sorte de machination ou de coup fourré.
Youssouf Boina, ancien SG du parti UPDC (1er à gauche)
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