Reconstruire les Comores de demain en mieux « Seule une crise, réelle ou perçue, produit un changement réel », a déclaré le célèbre économi...
« Seule une crise, réelle ou perçue, produit un changement réel », a déclaré le célèbre économiste Américain Milton Friedman, il y a quatre décennies. « Quand cette crise se produit, les actions qui sont prises dépendent des idées qui circulent. »
Les crises façonnent l’histoire. C’est pourquoi nous pensons que la pandémie mondiale actuelle est notre chance unique de réinventer notre société et de construire un avenir meilleur pour les Comores.
Nous devons saisir cette occasion pour agir. Car si nous ne le faisons pas, ceux qui ne veulent pas du monde meilleur auquel nous aspirons, prendront le pouvoir. En fait, ils l’ont déjà. Mais ne paniquez pas tout de suite. Il y a une bonne nouvelle : les idées qui peuvent changer le monde sont en train de circuler. Les personnes qui veulent changer pour un monde meilleur sont ici et là-bas. Maintenant, nous devons juste mettre tout cela en ordre.
Nos ancêtres, eux aussi, ont un jour imaginé leur avenir, qui est notre présent… certains ont vu juste, d’autres, beaucoup même, se sont trompés, mais toutes les pistes envisagées font sens, c’est le perpétuel questionnement de la nature humaine : que sera l’avenir ? Mar de café, tarot, boules de cristal, voyants, fakirs et grands marabouts de Pémba, tout a été mobilisé… avec des résultats peu probants… Il y a du ludique dans la réflexion intellectuelle qui nous conduit à penser les temps futurs, la littérature d’anticipation et de science-fiction sont un régal. Regarder le passé pour comprendre le présent est déjà une lourde tâche !
Ça ne devrait pas être l’objectif des assises nationales ? Regarder le passé pour fonder un avenir meilleur pour les futures générations. En somme, ce regard en arrière, ce recul dans le temps, permet de savoir où nous en sommes... Il est nécessaire de réfléchir aux expériences du passé pour comprendre la crise que nous traversons, et ce qu’il adviendra quand nous l’aurons traversée…
Le pouvoir qui tient les rennes des Comores sont certes responsables d’une grande partie de nos maux en ce sens qu’il a dirigé pendant 12 ans sans résultat probant.
Cependant, N’en déplaise à ses détracteurs, AZALI est toujours le maître de cérémonie de notre pays aussi un de ses fossoyeurs.
La solution n’est pas du côté non plus des gouvernements de transition en exil, qui pour moi, sont un coup d’épée dans la marre, plutôt un coup d’éclat, du gnangnan !
Moustafa Saïd Cheik n’est ni un sain, ni la réincarnation du christ et je ne crois pas aux temps messianiques.
Il n’est pas la vague (DOUDJA son pseudonyme) capable de projeter un tsunami dans le microcosme De la politique nationale des temps modernes.
Comprend-t-il pourquoi la chute du mur de Berlin ? C'est que, via d'ailleurs le siècle des Lumières, le marxisme a prolongé cette idée que l'histoire avait un sens et ce sens n'était pas le retour, la parousie du sauveur, la fin des temps, c'était le triomphe en l'espèce, nous le disait Marx et Engels.
Et la grande expérience léniniste rencontre ses limites. Voilà, ce n'est pas du tout un jugement de valeur, c'est un constat. Donc, la chute du mur de Berlin, c'est vraiment pour moi une date importante dans le trouble, peut être un effondrement du sens de l'histoire qui avait été sécularisé par le siècle des Lumières, et le marxisme-léninisme.
Etudions L’histoire pour penser l'avenir, pour reconstruire et réinventer : comment les crises ont-elles fait naître des mondes nouveaux, tangibles ou fantasmés ? Le monde d’après est-il un monde nouveau ? Notre pays regorge d’hommes et des femmes d’expériences et de talents.
5 ans plutôt ces hommes étaient président, vice-président, gouverneur ou ancien président au chômage, ...C’est le moment singulier où il faut renoncer à nos chamailleries de salon. Tout se métamorphose dans le corps et dans l’esprit. La vie s’éloigne petit à petit alors le temps n’est plus linéaire. On se rapproche de notre fin que du début. Les émotions s’intensifient. Il y’aura un moment crucial qu’il faudra partir pour toujours. Quelles sont nos empreintes laissées à la future génération.
Et Si nous avions une machine à remonter le temps !
Nous ne devons pas nous laisser abattre par la perspective immense de tout ce qui doit être fait. Et nous ne pouvons certainement pas céder au retour au statu- quo. Nous devons nous préparer à « la plus grande campagne jamais menée pour un retour à la normale. Ce retour à la normalité viendra du gouvernement, de l’opposition, de la société civile, elle viendra même des uns et des autres, et elle viendra de vous et de moi. Nous ferons n’importe quoi, nous dépenserons n’importe comment, nous croirons n’importe quoi, juste pour pouvoir en finir avec l’horrible inconfort que cette crise
Provoque.
Cela ne veut pas dire que nous devrions célébrer la pandémie, mais nous devrions nous rappeler que, durant cette période, nous avons vu qu’un autre monde, plus humain, plus juste est possible.
Promouvoir collectivement des changements de systèmes, être inclusifs et faire tomber les « silos ». Nous invitons les dirigeants de notre pays, de tous bords à s’engager à changer les systèmes dans le bon sens. Les enseignements tirés des crises sont souvent vains, dès lors que l’on mobilise les ressources pour reconduire les systèmes défaillants déjà en place. Nous affirmons que le moment est venu d’imaginer et de construire de nouvelles approches plus efficaces et plus équitables.
Les entrepreneurs sociaux, les notables, les ulémas, la jeunesse et la société civile de notre pays doivent pouvoir s’asseoir aux côtés des décideurs. Leurs voix, ainsi que celle des communautés vulnérables qu’ils représentent, doivent se faire entendre dans les lieux où sont prises les décisions qui les concernent.
Je me retrouve amplement dans la 5ème proposition de la déclaration du COMRED du 14 juin 2021
Qui dit :
« Le COMRED appelle les forces vives à surmonter les orgueils individuels et les égoïsmes politiques en vue de construire la grande alliance démocratique indispensable pour bâtir une République Fédérale des Comores Unies »
Il est temps de reconnaître la vérité. Le changement est nécessaire et le changement est possible. Changeons de paradigmes et adoptons une vraie résilience.
ABDOU MOHAMED RAZIDA
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