J’ai l’immense joie de constater que ma dernière publication relative à « la purée de mais anjouanaise » a fait sortir le colonel fascho de ...
J’ai l’immense joie de constater que ma dernière publication relative à « la purée de mais anjouanaise » a fait sortir le colonel fascho de ses gonds. Il doit suivre avec amertume et colère le large écho rencontré par ma dénonciation de la situation cruelle que traversent les Comores, en général, et le triste sort réservé à l’île d’Anjouan, en particulier.
Il faut dire que, du fait de la dictature et de la gouvernance de pacotille exercée par le régime fantoche, notre pays n’est pas au bord du gouffre mais dedans.
Les pays moins avancés (PMA) soucieux de leur avenir cherchent les voies et moyens d’installer et consolider l’État de droit démocratique pour réussir, de manière viable, leur décollage économique et social ; et, pendant ce temps, le grand manitou de la mafia comorienne décide de mettre les Comores à sac, quitte à les ramener à la case départ, voire à les mettre à feu et à sang s’il sent que le pouvoir lui échappe.
Pour lui, la priorité des priorités est de parvenir, par tous les moyens, à réduire au silence toute force d’opposition susceptible de s’inscrire en faux contre ses plans diaboliques lui permettant d’accaparer le pouvoir. C’est ainsi qu’il n’hésite pas à déployer son arsenal militaire et policier pour mettre au pas toute la population de l’île d’Anjouan dans la mesure où c’est à celle-ci qu’échoie la présidence tournante, à partir de ce 26 mai 2021.
Nul doute que toute sortie médiatique tendant à remuer le couteau dans la plaie, en rappelant les supplices et crimes abominables subis par exemple par le regretté Major Hakim (paix à son âme), Bobocha, etc. équivaut à un couteau planté dans son dos.
De même, Il ne digère guère l’affront de voir dénoncé l’ostracisme stupide et malveillant dont sont victimes les Anjouanais et Mohéliens, s’agissant des dernières nominations aux représentations diplomatiques et consulaires.
Voilà pourquoi le colonel fascho en est venu à perdre ses nerfs dès qu’il a pris connaissance du contenu de mon post publié notamment sur ma page Facebook et ‘’Habar za Comores’’. Comme vous pouvez le constater à la lecture des commentaires de l’article en question, il a essayé de me jeter en pâture à ses loups garous de la Présidence, à ses requins de l’ORTC, et même à un kidnappeur de femmes, originaire du Nord de Ngazidja ; mais en vain.
Il a lamentablement raté son coup car ces béni-oui-oui ont très vite compris qu’ils étaient à bout d’argument. Et puis pour ne pas se cacher la vérité, ces types ne sont que des mercenaires qui n’ont pour inspiration que l’argent et leurs postes. Mais ce qui les a déstabilisé le plus c’est que j’ai réussi d’emblée à dévoiler l’ambassadeur « je sais tout », en arrière-plan des commentaires faits par les speakers de l’ORTC.
Il m’a juste suffi de griffonner ce petit message en guise de réponse : « Je suis certain que demain, quad il fera beau sur la grande route Moroni-Iconi, vous tiendrez sans doute un autre discours. Comme d’habitude. » Cela s’appelle opération démasquage. Le résultat est qu’ils se sont vite dégonflés. Je m’imagine qu’ils ont dû se faire remonter les bretelles par leur patron.
Maintenant, on aura beau dire que le fascho Azali est le dictateur le plus bête du monde, toujours est-il qu’il n’aura pas complètement perdu la tête. Au fond de lui-même, il ne peut pas se faire des illusions en pensant que les Anjouanais finiraient par renoncer au pouvoir qui leur est conféré et garanti par la constitution.
Le maillage territorial impressionnant de l’île d’Anjouan par l’armée nationale de développement témoigne de sa crainte que d’un moment à l’autre la situation pourrait basculer.
C’est peu dire que, contrairement aux apparences et malgré la folie du pouvoir qui habite le dictateur, il lui reste toujours une dose de lucidité. Non, Azali sait très bien que la « purée de mais » chaude anjouanaise n’est pas qu’une fiction. Elle peut lui exploser en pleine figure, au moment où il s’y attend le moins. Qui a osé dire que les héritiers d’Abdallah II auraient perdu leur audace légendaire ?
Reste qu’ils ne pourront pas réussir, sans que toutes les forces vives engagées dans la résistance, à l’échelon national et de la diaspora, soient déterminées et « se dressent comme un seul homme » comme l’a si bien dit un responsable de Daoula Ya Haki. Et que, enfin, sous quelque prétexte que ce soit, les uns ne mettent pas les autres devant le fait accompli.
Par Youssouf Boina (à gauche), ancien SG du parti UPDC
COMMENTAIRES