26 mai 2016-26 mai 2021 : en cinq ans, la carte politique de l’Union des Comores est redessinée, rendant extravagants les Opposants à Azali ...
26 mai 2016-26 mai 2021 : en cinq ans, la carte politique de l’Union des Comores est redessinée, rendant extravagants les Opposants à Azali
Le 26 mai 2016, Azali Assoumani, alors candidat de l’Opposition de retour en politique est investi président de l’Union des Comores, face à Mohamed Ali Soilihi, candidat sortant du pouvoir.
Ce retour triomphal après près de quinze ans de repli de l’ancien militaire avait déjà surpris ceux qui détenaient les manettes du pouvoir et certains mentors politiques comoriens qui, tous voyaient de cette percée leur propre effacement en politique. Retour sur les cinq années qui ont redessiné la carte politique de l’Union des Comores et qui expliqueraient, en partie, les agissements démesurés de la part des opposants au président.
Des opposants à Azali essentiellement issus de Ngazidja, pourquoi ?
La réponse à cette question est simple : - parce que cet accord, plus ou moins revu aujourd’hui par la révision constitutionnelle du 30 juillet 2018, élargit la possibilité d’être réélu pour un insulaire. Ce qui n’était plus le cas avec l’Accord de 2001 dont le principe de réélection était fermé pour le président sortant.
Dès lors que le tour de Mohéli allait arriver à terme, les ambitions furent naturellement énormes, du côté des cadres grand-comoriens qui, vous avez dû remarquer, sont nombreux à s’opposer au pouvoir actuel.
Pourquoi un tel phénomène ? - Simplement parce que cette vague de cadres avaient trouvé goût au pouvoir, et avec la tournante de quatre ans sans renouvellement, ça pourrait être leur tour sans trop attendre. La révision constitutionnelle brise leur rêve transformé en cauchemar. D’où leurs agissements jusqu’à aujourd’hui.
Ceux qui s’opposent à Azali, lui reprochent donc d’avoir ouvert la voie pour une possible réélection du président sortant, mais surtout pour le fait qu’ils n’ont pas accédé au pouvoir comme ils l'espèrent en tant que Wangazidja (avec leur fameux tour).
Ce n’est donc pas le principe de réélection en soi qu’ils retiennent, car le pouvoir n’a jamais été éternel pour quiconque, mais le fait qu’ils soient recalés tous aujourd’hui. A cette hypothèse, on y ajouterait la possibilité de voir le président de la République se faire réélire en 2024.
Abdoulatuf BACAR
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