La violence dans le système scolaire ou universitaire suscite constamment des avis contradictoires et elle est considérée par un bon nombre ...
La violence dans le système scolaire ou universitaire suscite constamment des avis contradictoires et elle est considérée par un bon nombre des enseignants comme une infraction à la norme sociale et éducative, un acte pénalisant et blâmable dans le processus enseignement /apprentissage.
Mais les professeurs, détenteurs des savoirs savants, ont perdu dans cette dimension de vue que là où il y a du monde, des interactions verbales, une situation d’échange et de diversités culturelles hétérogènes ; la violence devient inéluctable et occupe une place prépondérante, et surtout dans le cadre de l’espace-classe. La foule produit le pire. Cette télescopage de norme entre l’enseignant et l’enseigné crée souvent des conflits internes et extralinguistiques impactant même le contrat didactique et pédagogique.
C’est pour autant, la violence est un rituel normatif et inhérent à l’être humain, et elle se manifeste sous diverses formes. La violence et le conflit scolaire peuvent se relever constructif dans un second temps. Notre présente étude s’intéressera à explorer les facteurs psycholinguistiques déclencheurs de la violence à l’école. Pourquoi cette hostilité prend-elle une autre dimension alarmante dans l’univers scolaire?
Il nous paru judicieux de faire l’économie sur les traits caractéristiques de la violence qui touchent le système éducatif : violence verbale entre élèves, dévalorisation d’élèves en échec, pédagogique peu adaptée, les insultes, agressivités, mime, provocation, refus d'obéir, le rejet de l’enseignant etc. Cette violence est externe : les incivilités, délinquances, chômage, familles à la dérive, banalisation de la violence télévisuelle.
Chemin faisant, si ce phénomène n'est pas nouveau, il s'est amplifié ces dernières années et s'est pris une ampleur de plus en plus inquiétante à cause de réseaux sociaux. Pour aller vite en besogne, il y a une recrudescence de violence en milieu scolaire le moment où une pratique de communication d'ordre institutionnel à travers le contrat didactique et pédagogique n’est pas explicitement respectée par les deux partis (tuteur et ses partenaires).
Il y a lieu de spécifier un conflit interactionnel en classe lorsque les postures et stratégies enseignantes sont mises cause, et la relation communicative n’est pas asymétrique, mais centrée sur un regard unidirectionnel et une absence totale de co-verbaux de synchronisation et un manque de référentiels déictiques. Il peut s’agir de contre-étayage.
C’est donc dire que le professeur ignore par mégarde les différents paramètres sociaux et l’hétérogénéité de la classe à travers la mise en œuvre de la pédagogie différenciée.
Le professeur avec sa position haute et transmetteur des savoirs peut parfois répondre sans avoir contrôlé ses propos déplacés et blessants : tu es nul, un élève paresseux. Cette violence scolaire est toujours d'ordre symbolique par le refus des valeurs que le maître représente. Et cela où provoque les conflits de représentations et de stéréotypes.
BACAR Azihar Abdou, Marseille
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