Le Mozambique n’est plus à la une des médias internationaux. Les immigrés européens, ceux qu’on appelle les « expatriés » sont maintenant en...
Le Mozambique n’est plus à la une des médias internationaux. Les immigrés européens, ceux qu’on appelle les « expatriés » sont maintenant en sécurité. L’heure est donc aux basses manœuvres.
Certains médias sont maintenant dans le déni. Courrier International du 11 avril considère que taxer les « insurgés » de terroristes islamiques serait simpliste. L’auteur de l’article, Joseph Hanton, suggèrent des révoltés par les injustices du pouvoir central et qui se seraient révoltés depuis 2017 avec des machettes. Palma serait donc tombé sous les coups des machettes !?
Pour sa part RFI donne le 13 avril dernier la parole à un de ces dirigeants spécialistes de l’Afrique, un certain Dino Mahtani de Crisis, un expert dont l’objectif semble être d’empêcher les gens de voir clair dans l’attaque de Palma. D’un coté il reprend la thèse d’insurgés révoltés (des ouvriers, des paysans, etc.) par la situation du nord du Mozambique.
Il embraye sur des histoires d’ethnies et de l’autre évoque une possible affiliation des chebabs mozambicains à Daesh, tout en minimisant son apport dans l’opération militaire, minutieusement préparée et menée de main de maître suivant l’avis de tous les observateurs. Une sorte de salade niçoise indigeste.
On ne veut pas indexer des terroristes islamistes même si l’État Islamique revendique la paternité de l’opération. Car cela heurte l’opinion mondiale et ne permet pas de couvrir ce qui se trame en coulisses.
Autre mystère : la position française. Les activités de Total stoppées nettes par les terroristes sans réaction. Une France qui dispose pourtant dans la zone sud ouest de l’Océan Indien d’une puissante force de frappe basée à Mayotte. La courte déclaration générale du 29 mars 2021 du porte parole adjoint des affaires étrangères françaises qui se contente d’une simple condamnation des « attaques terroristes » (voir diplomatie.gouv.fr) indique que l’essentiel se joue ailleurs.
L’enjeu de la déstabilisation du Mozambique n’échappe à personnes. Ce sont ses richesses pétrolifères, gazières et autres découvertes dans le Canal du Mozambique. Investir dans la guerre pour piller l’Afrique semble devenu une pratique courante. La « malédiction » des richesses y tire sa justification! Comment en effet, un petit groupe sans moyens peut passer si facilement des machettes aux armes de guerre et vaincre une armée d’un pays ?
L’Afrique va-t-elle trouver une riposte appropriée ou demeurer une proie facile. Car elle ne peut compter que sur ses propres forces. Plusieurs siècles devraient instruire les dirigeants africains. Appeler à une réaction internationale c’est se complaire dans ses faiblesses et se jeter dans des gueules de loup. Plusieurs forces militaires sont constituées par grande zone géographique. Elles doivent faire leurs preuves dans ce genre de situation.
Malheureusement les atermoiements en cours de l’Union Africaine s’inscrivent dans les ornières du passé. Attaque le 26 mars et réaction du président de la commission africaine, Moussa Faki Mahamat le premier avril pour lancer, qui pire est, un appel vague à une « action urgente régionale et internationale ». Vint le tour de la SADC qui se réunit à Maputo le 18 avril et qui décide de déployer sa brigade d’intervention sans autre précision.
L’impuissance africaine est révoltante. Comment une armée nationale d’un pays, qui plus est un grand pays comme le Mozambique ne peut pas résister à une bande armée de quelques centaines de brigands ? Les armées nationales africaines ne sont-elles bon qu’à mater les oppositions ?
Les Comores qui se trouvent à 300 km des zones de combat et qui risquent de trouver sous peu dans l’œil du cyclone semblent impassible.
Résultat les terroristes paradent au nord du Mozambique. Ils commettent des horreurs inqualifiables comme en ont l’habitude les partisans de Daesh, une barbarie sanguinaire sans nom qui laisse impassible les grands de ce monde qui sont à l’affût ou aux manettes pour pêcher en eaux troubles.
Pauvre Afrique !
Idriss (15/04/2021)
COMMENTAIRES