Il est heureux que le calme soit revenu à Sangani. C’est une des vertus de notre peuple : parvenir à résoudre des graves questions par la di...
Il est heureux que le calme soit revenu à Sangani. C’est une des vertus de notre peuple : parvenir à résoudre des graves questions par la discussion. Mais peut-on en rester là ? Ne devrait-on pas poser les questions de fond sous-jacents ?
N’est-il pas dangereux de ne pas s’interroger sur les pratiques des forces de l’ordre du pays, la facilité à réprimer sans discernement, l’abus de pouvoir nourri par un fort sentiment d’impunité.
N’est-il pas dangereux de ne pas comprendre l’exaspération de la jeunesse face à ce qu’elle peut considérer comme des pratiques abusives et qui font naître des sentiments de révolte. L’attaque d’un camp militaire ne peut pas être enjambée comme un fait de violence banal.
N’est-il pas dangereux de tirer simplement un trait sur les dégâts matériels subis par la population. Comment peut-on accepter ces violations traumatisantes des domiciles de simples gens innocents avec les dégâts matériels qui s’en suivent. Comment des personnes sans trop de moyens peuvent-elles assister impuissantes à la destruction de leurs biens et se satisfaire de « NDIZO MGU YANDZAO » D’autant que ce n’est pas la première fois que cela se produit. Il n’y a pas si longtemps, Ntsudjini avait subi des événements similaires !
Il faudrait une enquête qui clarifie la situation qui cerne les responsabilités et permet de sanctionner les fautes et d’indemniser les victimes innocentes.
L’événement déclencheur devrait retenir l’attention : les militaires peuvent-ils tabasser, facteur aggravant en plein public, des gens fautifs, un délit peut-il donner lieu à des tabassages ? La torture est-elle légalisée dans le pays ?
En multipliant les frustrations de la population, en ne se conformant pas aux lois du pays, le pouvoir Azali se crée des lendemains hasardeux !
Idriss (03/03/2021)
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