Dans un contexte de seconde vague meurtrière, le président malgache a rencontré l’Académie nationale de médecine malgache, jeudi. Andry Rajo...
Dans un contexte de seconde vague meurtrière, le président malgache a rencontré l’Académie nationale de médecine malgache, jeudi. Andry Rajoelina a finalement consenti à donner un feu vert de principe pour une vaccination anti-Covid sur la Grande île. Le ministre de la Santé a donc officiellement fait une demande à l'Alliance du vaccin pour les pays à faibles et moyens revenus, la Gavi, pour faciliter le dispositif Covax.
« L’évolution épidémiologique, l’apparition des nouveaux variants et l’analyse bénéfices risques liés aux vaccins nous ont amenés à manifester notre volonté de nous inscrire officiellement au mécanisme Covax », écrit le ministre malgache de la Santé dans une lettre adressée à la Gavi.
Un revirement qui complète la publication d’un communiqué de la présidence, jeudi 25 mars, qui signait un début de changement de stratégie sanitaire d’Andry Rajoelina. « Nous allons identifier et utiliser des vaccins qui peuvent contrer le variant du coronavirus », affirme le communiqué. La vaccination demeure un choix et ne sera pas imposée aux malgaches, précise-t-il.
Groupes cibles
Le chef de l’État avait pourtant expliqué, dans son allocution du 2à mars, être en phase d’observation vis-à-vis des vaccins qui provoqueraient, selon ses termes, beaucoup d’effets secondaires. Andry Rajoelina préférait ainsi se concentrer sur la tisane à base d’artemisia, le covid organics.
Moins d'une semaine après, suite à une rencontre avec l'ANAMEM, l’Académie nationale de médecine de Madagascar, le pays semble se mettre en route pour accéder au vaccin. Pour le secrétaire perpétuel de l’Académie, le Dr Andriantsoa, « c’est un feu vert et déjà un pas en avant. Nous avons proposé la stratégie et le gouvernement va la mettre en place. Nous sommes déjà en train de réfléchir aux groupes cibles. »
L'ANAMEM avait déjà préconisé la vaccination comme solution pour faire face à la seconde vague de coronavirus deux jours avant l’intervention d’Andry Rajoelina à la télévision nationale.
Laure Verneau, correspondante de RFI à Antananarivo
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