Depuis 1977, l'Organisation des Nations Unies (ONU) célèbre le 8 mars comme la journée internationale des droits des femmes. Selon l’art...
Depuis 1977, l'Organisation des Nations Unies (ONU) célèbre le 8 mars comme la journée internationale des droits des femmes.
Selon l’article 2 de la Déclaration Universelle des Droits des Humains, adoptée en 1945 :
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et toutes les libertés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».
Ici, nous ne pouvons pas parler des droits de l’Homme, sans parler des droits des femmes.
Il n’est pas nécessaire d’être féministe pour défendre les droits des femmes et ainsi lutter contre les violences qu’elles subissent. C’est un sujet qui nous préoccupe tous, sans distinctions.
L'égalité femmes-hommes doit être une priorité pour tous les citoyens comoriens
Mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes, aujourd'hui encore, devrait être une priorité dans les Comores de nos jours, quelles que soient nos différences : c’est un problème qui nous concernent toutes et tous.
Tant qu’il n’y aura pas de parité, le combat n’est pas encore gagné ! Nous sommes tous et toutes allés dans les mêmes écoles, les mêmes collèges, les mêmes lycées, les mêmes universités, mais aujourd’hui, pas les mêmes salaires, c’est injuste !
Les femmes jouent toujours un rôle prépondérant en matière de cohésion et de consolidations sociales, en assumant notamment des responsabilités qui contribuent de façon positive à satisfaire les besoins socioéconomiques plus importants dans le pays : de la vendeuse de cacahuètes à la femme entrepreneure.
Bon nombre de femmes, même émancipées, continuent de subir des remarques déplacées, humiliantes, des pratiques déshumanisantes, dégradantes telles que les viols qui sont devenus monnaie courante au sein du couple et qui sont parfois ignorés car cela est un sujet tabou à aborder et la femme n’en parle pas de peur d’être réprimandée ou bannie de sa famille, voire même de son village, or la première victime c’est bien elle, et les enfants sont des victimes collatérales.
La femme victime de viol de la part de son mari reste un sujet tabou dans notre société.
Cette peur des « qu’en dira-t-on » plonge l’épouse dans un mutisme total et cette dernière continue à vivre avec ce mal-être. C’est là où il y a le danger. Plus ces femmes se taisent, plus la peur les ronge, plus elles se font du mal. Eh bien mesdames, il faut en parler ! Il faut évacuer, il faut oser !
Des femmes et des filles vivent encore dans des environnements où elles ne jouissent malheureusement pas pleinement de leurs droits pour s’opposer à ce qu’elles subissent dans leur corps, notamment en ce qui concerne le consentement aux relations sexuelles, la décision de grossesse, ou encore l’accès à des services de santé pour se procurer de contraceptions, par exemple.
Mesdames, osez dire non, sans explication et sans aucune excuse !
Le corps n’appartient qu’à vous et à personne d’autre !
Aujourd’hui, les défis que rencontrent les femmes n’ont pas empêché que celles-ci remportent des succès remarquables, même si, un long chemin parfois épineux reste encore à faire. Nous devrions mettre l’accent sur les aspects positifs et à nous laisser inspirer par la présence de la gente féminine dans toutes les différentes sphères qui, je le constate, a du potentiel qui a toujours existé et existera toujours, pour autant que nous continuions à travailler d’arrache-pied et à cultiver l’optimisme.
J’espère vivement que chaque année que nous célèbrerons la journée internationale des droits des femmes, sera source d’inspiration qui portera ses fruits et contribuera à renforcer notre engagement à promouvoir les intérêts de la femme et aussi…ceux des hommes.
Ce faisant, nous parviendrons à transformer positivement notre destinée commune.
Malika SALIM BAABBAD-LOUEY
Présidente de l’association (S.F.D.A.O.I, Solidarité Féminine pour la Diaspora de l’Afrique et de l’Océan Indien)
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