DECLARATION COMMUNE CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION AUX COMORES - ONG WARABA AFRIQUE – ONG S.O.S DÉMOCRATIE AUX COMORES - NEM ANJOUAN - ONG P...
CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION AUX COMORES - ONG WARABA AFRIQUE – ONG S.O.S DÉMOCRATIE AUX COMORES - NEM ANJOUAN - ONG PANAFRICAINE AFRIQUE RESPONSABLE
COMORES : Stop ! à la répression, terreur,torture et l'arbitraire
Les arrestations récentes dans l’Archipel, en janvier, du journaliste Abdallah Agwa, de Madame Sabkia, présidente d'une organisation de la société civile féminine et, en février, à Anjouan, témoignent de ce que les droits de l’homme sont un peu plus bafoués chaque jour aux Comores par un Etat répressif.
Au cours de l’arrestation à Anjouan, l’armée comorienne a saccagé des habitations, arrêté des habitants du quartier de Sagani, notamment des femmes enceintes, provoquant le déplacement de certains citoyens dans des quartiers voisins fuyant les violences des militaires armés qui usaientexcessivement de la force dans le cadre d'une opération banale de maintien de l'ordre.
Cette situation conforte les conclusions d’un rapport de mars 2020 de la mission spéciale des Nations Unies sur la torture dans l’archipel, indexant des cas avérés de tortures, la terreur et l'absence des libertés individuelles et politiques aux Comores.
Malgré les recommandations faites aux dirigeants desComores, aucun changement n'a été opéré sur le sort des prisonniers politiques dont certains sont en détention depuis de 34 mois sans jugement ni base légale conforme à la constitution de l’Union des Comores et en violation des engagements internationaux signés par les Comores en matière de présomption d’innocence.
Les déclarations à la presse du colonel Azali Assoumani , celles de son directeur de cabinet, chargé de la défense, de son ministre des affaires étrangères, celui de l’économie et porte-parole du gouvernement, sur les éléments du dossier judiciaire et la culpabilité de l’ancien Président Sambi, alors que l’information judiciaire ouverte contre ce dernier n'est pas terminée ; le refus du colonel Azali Assoumani à l’exécution de l’ordonnance du juge d’instruction, autorisant Monsieur Sambi à se faire soigner en raison de la dégradation de son état de santé ; l’arrestation arbitraire de l’époux de Madame Sabkia comme moyen pour contraindre cette dernière à se rendre à la gendarmerie et se constituer prisonnière afin depermettre à son mari détenu de retrouver sa liberté ; les assassinats de Gazon, jeune sportif tué impunément par les militaires et des gradés de l’armée comorienne au camp de Kandani, ainsi que des jeunes militants activistes politiquessont autant des motifs de préoccupation sur la situation aux Comores à l'approche de la fin de son mandat politique le 26 Mai 2021.
Et ce d'autant que d''autres rapports font état des cas deviolations encore plus graves des droits humains et du mépris persistant du colonel Azali Assoumani vis-à-vis de la démocratie et de l’Etat de Droit.
Les menaces de mort proférées par le colonel Azali Assoumani et son directeur de cabinet, chargé de la défense,contre les membres du Conseil National de Transition aux Comores, les insultes et propos diffamatoires de son service de communication contre Madame BACHELET, ancienne Présidente du Chili, Prix Nobel de la Paix et présidente en exercice du Haut commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, sont autant de preuves de sa défiance par rapport aux instances internationales et aux engagements internationaux signés par l’union des Comores en matière de démocratie.
Les organisations signataires de la présente déclaration en appellent aux Nations Unies pour :
- Garantir la libre expression et mettre fin à la répression politique aux Comores
- Diligenter des investigations indépendantes et impartiales sur les cas de violations des droits humains aux Comores et traduire en justice les responsables des arrestations et détentions arbitraires, de tortures et mauvais traitements envers les opposants politiques, journalistes et activistes féminines de la société civile.
Les organisations signataires de la présente déclaration saluent l'action du Haut-Commissariat des Nations Unies sur les Droits de l'homme pour son travail inlassable pour la promotion des Droits de l’homme dans le monde et sa contribution dans la lutte contre la torture, les mauvais traitements les meurtres et les disparitions sommaires de citoyens à l’échelle mondiale.
Fait à Paris, le 03 mars 2021
CNT : Me Saïd LARIFOU
S.O.S démocratie aux Comores : Abdourahamane Ahmed
ONG PANAFRICAINE WARABA AFRIQUE : Monsieur Doro
Organisation politique NEM : CHANCE ABDOURAZAK
ONG PANAFRICAINE AFRIQUE RESPONSABLE : Georges SINIMALE
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