La France fait sauter encore plus les verrous psychologiques de la souveraineté Comorienne Comment comprendre que des prélèvements ont été f...
Comment comprendre que des prélèvements ont été faits et, que nous attendons les résultats envoyés au Kenya pour analyses, afin de savoir si oui ou non la souche apparue à Moheli est bien la nouvelle ou pas, le premier ministre français se substitue aux autorités Comoriennes pour annoncer les résultats des analyses envoyées alors même que les autorités Comoriennes n'ont pas encore la teneur.
À travers ces propos le gouvernement français dévoile un peu plus son emprise sur les Comores. On sait qu'il y a quelques mois le gouvernement français tout à fait discrètement avait demandé aux autorités Comoriennes de permettre une équipe médicale française de séjourner aux Comores pour comprendre la relative Clémence des Comores à l'égard du COViD.
Le gouvernement Comorien avait opposé une fin de non recevoir, mais avait conditionné cette venue par une demande officielle du gouvernement français qui serait formulée par les autorités françaises, ces dernières avaient refusé.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement français sape l'honneur du Comorien, on s'en souvient de la pêche au gros des Comoriens, propos à l'époque relayé par Macron. Mais après tout, ne mérite t-on nous pas ce traitement dans la mesure où les autorités Comoriennes toutes confondues n'agissent qu'en demandant l'avis des gouvernants français, comment peut-il en être autrement ?
C'est normal qu'on nous piétine ainsi.
De fait, est-ce que la France n'a pas colonisé toutes nos îles, il n'y a pas que Mayotte à libérer, mais bien l'ensemble des Comores. Avant de terminer, je vois déjà des petits mecs qui vont parler De «c'est la faute d'Azali» c'est vrai, mais est-il le seul à contribuer à cet état de fait ?
Non depuis l'indépendance tous les présidents Comoriens facilitent cette emprise française. En mémoire, je me souviens d'une réception organisée en l'honneur d'un ambassadeur français par les autorités Comoriennes pour la remise d'une cinquantaine de cartons de cahiers, une aide quoi !
Par Daoud Halifa
Photo : Le premier ministre, Jean Castex, durant la conférence de presse du 14 janvier à Paris. THOMAS COEX / AP
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