Aux Comores, un nouveau « front commun des forces vives » est créé regroupant l'union de l'opposition et tous les mouvements de la s...
Aux Comores, un nouveau « front commun des forces vives » est créé regroupant l'union de l'opposition et tous les mouvements de la société civile dans l’archipel comme dans la diaspora qui dénoncent un coup d’État constitutionnel de la part du président Azali Assoumani.
S'il n'avait pas changé la Constitution, son mandat se terminerait dans quelques mois pour laisser place à un président issu de l’île d’Anjouan en 2021. C’est d'ailleurs l’une des revendications de ce front commun qui a donné une conférence de presse jeudi dans la capitale pour évoquer sa stratégie d’éviction du président de la République.
Selon Sabikia Ahmed Mzé, présidente du mouvement de société civile des femmes, Azali Assoumani n’est que locataire au palais présidentiel et il peut en être expulsé pacifiquement :
« Ce combat aujourd’hui n’est plus celui de l’opposition. Elle n’existe plus. C’est désormais de la résistance, affirme-t-elle. L’opposition n’existe qu’en démocratie. Nous n’avons pas de prisonniers politiques puisqu’il n’y a plus de justice, nous avons des otages. Commençons par lui interdire l’accès à nos villes et villages, nos funérailles, nos mosquées des vendredis. Et pas seulement à lui, mais chaque membre de son parti. »
Demande de soutien français
Cette mise en quarantaine, Ahmed Barwane, SG de parti politique, la voudrait internationale. Il s’appuie notamment sur la dernière commission des affaires étrangères de cette semaine en France : « Lors de cette commission, le député Jean-Paul Lecoq a interpelé son ministre des affaires étrangères sur la question de la dictature qui prévaut actuellement aux Comores.
Nous nous trouvons en phase de dictatures. Et donc la France se doit quand même d’être claire. Nous considérons qu’elle ne peut pas continuer à se voiler la face et continuer à soutenir des dictateurs tels qu’Azali. »
Du côté de la majorité, on dit ne pas comprendre ce genre d’interventions répétées en boucle de la part de perdants aux élections démocratiques.
Anziza M’Changama, correspondante de RFI à Moroni - Titre©La rédaction
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