Une famille comorienne à la rue cherche un logement Une mère comorienne à la rue avec ses trois filles a été recueillie par un couple châte...
« C'est un cri d'alarme qu'on lance »
M Malika Ménard: « Elle n'est ni expulsable ni régularisable »
La situation administrative de la mère de famille, de nationalité comorienne (comme sa dernière fille de 15 mois bien que née à Châtellerault), lui ferme les portes dans sa recherche de logement. « Elle n'a pas de titre de séjour et les associations ne peuvent pas, dans ce cas, lui accorder un logement. C'est la loi », affirme M Malika Ménard, avocate qui s'occupe du dossier de Mouniati Houmadi. « Au regard de cette situation, Les Toits du coeur, qui ont logé pendant 18 mois la famille après son arrivée en France et à Châtellerault en 2018, ont demandé à cette maman de quitter son logement », confirme son Agnès Pinard qui l'héberge chez elle en ce moment.
Mouniati Houmadi n'étant pas Française (contrairement à ses deux premiers enfants) et n'ayant pas de titre de séjour, elle est, aux yeux de la loi, en situation irrégulière, bien que ne faisant pas l'objet d'un OQTF (Obligation de quitter le territoire). « Elle est dans une situation des gens qui ne sont pas régularisable ni expulsable, résume son avocate. J'ai dans mon cabinet des dizaines de cas dans cette situation et Mme Moumadi n'est pas dans une situation pire que les autres. »
La préfecture ayant rendu un avis négatif fin juin 2020 sur la demande de titre de séjour de l'intéressée, M Ménard a déposé un recours au tribunal administratif de Poitiers mais « la décision ne sera pas rendue avant un an. » Un espoir: lancer une procédure de regroupement familial pour pouvoir rester en France avec ses enfants.
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