Lutte contre la corruption, « l’Emergence doit faire appel à la Bonne gouvernance pour combattre avec efficacité la Corruption » Le j...
Lutte contre la corruption, « l’Emergence doit faire appel à la Bonne gouvernance pour combattre avec efficacité la Corruption »
Le jeudi 10 septembre 2020, le Directeur de Cabinet Monsieur Mohamed Saïd Moussa, représentant le Gouverneur de l’Île Autonome de Ndzuwani SEM Anissi Chamsidine a procédé au lancement officiel du projet Appui à la Mobilisation du secteur Privé dans la Lutte contre la Corruption (AMPLC) ; un projet de la MOSC (Maison des Organisations de la Société Civile) financé par l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime). La cérémonie s’est donc tenue à la Chambre de Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (CCIA) d’Anjouan.
Outre le représentant du Gouverneur, plusieurs personnalités dont le Commandant régional de la gendarmerie, le représentant de la Justice, le Préfet du centre, un chef religieux et des responsables des organisations patronales ont honoré de leur présence la cérémonie.
Dans son mot de bienvenue, Monsieur Youssouf Massaka, représentant le président de la CCIA, a signalé que leur Institution est censée « bénéficier en premier lieu » de cette formation, car la corruption est une maladie très grave et « ronge à petit feu le développement du pays ». Cependant il a salué les efforts de la MOSC d’Anjouan qui ont abouti à bénéficier de la confiance de l’ONUDC et, il espère que leur collaboration avec la MOSC d’Anjouan sera pérenne et couronnée de succès.
Pour sa part, le chef religieux oustadh Ibrahim Abdou Salim illustrant des versets du Saint Coran et des récits du Prophète Mohammad (SWS) a rappelé les châtiments réservés aux corrupteurs et aux corrompus.
De son côté, le président de la MOSC d’Anjouan Monsieur Ahmed Malidé a vivement remercié l’assistance et notamment les autorités insulaires d’avoir honoré de leur présence l’évènement.
Il a rappelé qu’au cours du 3ème Dialogue annuel Africain de Lutte contre la Corruption tenu à Kigali (Rwanda) en octobre dernier, la majorité des pays de l’Union Africaine s’engagent sur le « recouvrement des avoirs ». En outre il a montré, selon Transparency International, l’indice de perception de la corruption des Comores depuis 2014 à 2019. Ainsi le pays a été classé 142ème en 2014, puis 153ème en 2019.
Ensuite, par rapport à la politique du Chef de l’Etat SEM Azali Assomani relative à l’émergence du pays à l’horizon 2030, le président de la MOSC note qu’en aucun moment « la Corruption et l’Emergence ne peuvent cohabiter ».
Le Directeur de Cabinet Monsieur Mohamed Saïd Moussa, représentant le Gouverneur Anissi Chamsidine, a annoncé qu’en vue d’accompagner le Chef de l’Etat dans sa vision à l’horizon 2030, un « Plan de Développement Insulaire » s’inspirant du « Plan Comores Emergent » est en cours de réflexion à Dar-Nadjah. Et pour ce faire, a-t-il ajouté, le Gouverneur s’attelle à ce que la politique de l’émergence soit effective à travers les différentes promesses tenues et assorties de la Conférence de Paris « à partir d’un combat sans merci contre la corruption ».
« L’émergence doit faire appel à la bonne gouvernance pour mieux combattre avec efficacité la corruption », a-t-il insisté. Enfin, a dit le représentant du Gouverneur : « nous avons intérêt à soutenir ce genre de projet d’Appui à la mobilisation de secteur privé dans la lutte contre la corruption, car il s’agit là d’un fléau incurable qui gangrène notre administration, notre système éducatif et en particulier le monde économique ».
Dar Nadjah
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