Le président Azali Assoumani sera-t-il en mesure d'éviter une autre crise séparatiste en 2021, s'il refuse de céder la magistratu...
Le président Azali Assoumani sera-t-il en mesure d'éviter une autre crise séparatiste en 2021, s'il refuse de céder la magistrature suprême à un Anjouanais ?
Il a les outils adéquats pour une longévité de sa présidence jusqu'à 2024, saura-t-il les manipuler à bon escient ?
Je viens ici avec modestie, pour vous parler un peu de la situation géopolitique qui prévaut en Union des Comores. Le climat de crise qui se fait sentir, et comme vous le savez toutes et tous, relève d'un défaut d’intégration politique pour une population anjouanaise qui s'interroge sur les accords de Fomboni. Ces accords, malgré quelques modifications durant ces deux dernières décennies, privilégient une magistrature suprême partagée entre les îles pour faire disparaître de la scène politique nationale toute hégémonie clanico-intra et extra insulaire.
À partir de cette optique, nous observons des raisons et des moyens d’action différents auprès de la population comorienne de chaque île, mais, les faits sont réels, les insulaires manifestent leur attachement à leur île en fonction de la personne à la tête de l'État, ainsi Azali Assoumani est un président Mgazidja au sommet de l'Union des Comores. Cette appréciation de la présidence de l'Union des Comores par les comoriens de chaque île, doit interpeller le président Azali Assoumani a adopté une nouvelle politique d'intégration, autrement dit, se livrer à une politique intégrationniste.
C'est-à-dire il est appelé à faire des revendications séparatistes et autonomistes opérant au sein de l'archipel, une affaire de politique interne, sans autre considération dont voici un petit schéma : en partant du fait que ces mouvements aux revendications séparatistes et autonomistes érigent une question incessante d’une construction néo-coloniale, laquelle le colon serait un Mgazidja associé à son entité insulaire, les réalités et les spécificités de la concertation unique du pouvoir à Moroni, ne corrigent pas les erreurs de la décennie 90 alors que la nouvelle constitution du président Azali Assoumani stipule un large pouvoir pour les collectivités territoriales relayées par les gouvernorats insulaires.
Ainsi la discontinuité spatiale entre les territoires insulaires serait corrigée pour l'État-nation comorien aux cauchemars séparatistes bannis par une cohésion politique et territoriale.
La population comorienne de chaque île demande à ce qu'on leur donne le pouvoir et le président Azali Assoumani peut le leur donner sans qu'il ait à quitter Beit Salam l'année prochaine.
De 2021 ou 2024, le destin du président Azali Assoumani se trouve dans sa nouvelle constitution.
Salec Halidi Abderemane
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