Le 06 juillet à Genève Venus de toutes les villes de France où résident des patriotes comoriens, les combattantes et les combattants ...
Le 06 juillet à Genève
Venus de toutes les villes de France où résident des patriotes comoriens, les combattantes et les combattants de la démocratie ont réussi à faire une démonstration de force historique contre la dictature.
Il s’agit d’une belle rencontre citoyenne et politique qui a marqué une phase décisive dans le combat mené depuis le 24 mars 2019 et sans relâche, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, pour un État de droit et de justice sociale en Union des Comores.
Il a été impressionnant de constater que la flamme allumée suite au hold-up électoral du 24 mars 2019 reste toujours brandie malgré les difficultés inhérentes à toute mobilisation populaire et les manœuvres grossières du pouvoir putschiste pour diviser et combattre cette dynamique de lutte sans précédent.
Quoi de plus fier que de voir les comoriens de l’extérieur se retrouver en grand nombre pour célébrer la fête de leur indépendance à la célèbre Place des Nations et devant le siège des Nations Unies de Genève?
Cette célébration de reconstitution historique a été précédée par une table ronde organisée par les organisations humanitaires partenaires du système des Nations Unies et avec la couverture médiatique du Club de Presse de Genève.
Le thème « Crise comorienne et transition démocratique » en dit long sur la pertinence de l’action.
Les représentants de ces organisations ont réussi à porter à la face du monde, le combat du peuple comorien contre l’une des dernières dictatures qui sévissent en Afrique avec des témoignages poignants et émouvants.
Braise sur la flamme, cette audacieuse initiative a été illustrée par la mise en connexion, en tant réel, avec la répression sauvage de la célébration populaire de la fête de l’indépendance dans la ville de Ntsudjini, à quelques kilomètres de la capitale Moroni.
Les images choquantes des citoyens attaqués par les milices de la dictature, des rues occupées manu militari et des maisons saccagées ont témoigné de la férocité d’un régime qui fait des violences militaires son modus operandi.
Les arrestations arbitraires des responsables politiques, les expéditions punitives, les courses poursuite et la répression effrénée qui s’en suivent font preuve de fin de règne et donnent raison aux manifestants de Genève.
En toute connaissance de cause, ce rendez-vous réussi est surtout un appel décisif pour la reprise du vaillant combat du mouvement Daula ya Haki après la dure épreuve de la crise sanitaire du Covid 19, avec toute la vigilance requise et vers une phase cruciale.
Maintenant que la lutte contre la dictature atteint son point de non retour, il est question de bien piloter avec haute mesure de responsabilité et de solidarité la gestion de la transition démocratique.
Par Dini Nassur
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