Le coronavirus et son impact sur l’économie mondiale : quelles sont les conséquences et les perspectives au regard des pays Africains ? ...
Le coronavirus et son impact sur l’économie mondiale : quelles sont les conséquences et les perspectives au regard des pays Africains ?
Le Coronavirus est un genre de Virus ARN responsable d’infections respiratoires et digestives chez plusieurs espèces de mammifères dont l’être humain. De la Chine puis maintenant l’ensemble du monde tente d’endiguer l’expansion du Covd-19.
Nombreux sont les pays à déclarer l’état d’urgence et à mettre leur économie à l’arrêt. Les pays du tiers monde sont délivrés à eux-mêmes sur la gestion de la crise et l’orientation de leurs économies d’après pandémie. A ce jour quelles sont les principales retombées de l’épidémie, au regard du poids déterminant de l’orientation de l’économie Mondiale ?
Se plaçant au rang du deuxième puissance économique, la chine occupe à elle seule 16 % du PIB mondial juste derrière l’Amérique. La Chine représente par ailleurs depuis des décennies la principale source de croissance mondiale, avec une contribution supérieure à 39% en 2019. A ce stade, la visée sur l’économie mondiale devient plus plausible, car la croissance mondiale est réestimée à la baisse soit 2,4% contre 2,9% prévu initialement pour 2020.
Les conséquences du COVID 19 sur l’économie Africaine
Les conséquences économiques du COVID 19 sur les économies africaines comme sur les autres continents touchés par cette pandémie concerne la production, la consommation ou encore les finances publiques sans oublier l’emplois. L’impact de cette crise entant que brutale retournement de la conjoncture dans le cycle économique, résulte à la fois d’un choc d’offre négatif qui provoque la chute de la production industrielle, fermeture d’usines, arrêts de projets de construction et d’infrastructures, perturbations graves des chaines d’approvisionnements des firmes…
Selon la Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), estime qu’en raison de cette pandémie, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) du continent pourrait chuter de 3,2% à 1,8% en 2020. La banque mondiale estime que cette crise sanitaire va entrainer les économies de l’Afrique Subsaharienne en récession, une première depuis plus de 20 ans. Une baisse qui s’explique par la chute du PIB de ses principaux partenaires que sont la chine, l’Union Européen ou encore les Etats-Unis.
Si je peux me permettre de reprendre l’adage prononcé par le président Camerounais lors du sommets Africa21 en 2010 en disant que : « Nous consommons ce que nous ne produisons pas, et produisons ce que nous ne consommons pas ». Par conséquent, c’est la forte dépendance du continent de l’extérieure tant pour sa production que pour sa consommation qui sera responsable des conséquences néfastes du COVID-19 sur les économies africaines.
Les perspectives
Pour faire face à cette pandémie, les gouvernements africains peuvent agir aussi bien au niveau national qu’au niveau international. Il est judicieux de continuer la sensibilisation sur les comportements d’évitements. Cependant, il faut mettre en place des filets visant à protéger les moyens d’existence des populations dont la gratuité de certains services de base. Les Etats africains devrons recourir aux lois de finances rectificatives qui seront matérialisées par des correctifs budgétaires.
Pour cela, les gouvernements africains doivent favoriser les chaines de valeurs intracommunautaires pour la substitution des importations des autres continents. L’entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Continentale en juillet prochaine sera un premier pas pour favoriser les chaines de valeurs locales.
Les Comores ne seront pas épargnées de cette situation précaire
Etant un pays dépendant à l’importation, l’Union des Comores doit revoir sa politique économique pour faire face aux conditions économiques d’après pandémie. A cet effet, les pays à revenu intermédiaire verront leurs économies chuter progressivement face au manque d’approvisionnement des produits. Selon la banque Centrale des Comores, les importations des produits vers l’archipels ont commencé avoir des répercussions sur 26,6 milliards au premier trimestre 2019, dont une baisse de 19,2% par rapport au dernier trimestre 2018. Certains produits ont connu une baisse considérable de 19,4% et 27,9% respectivement par rapport au dernier trimestre de 2019, ainsi que les importations de Volaille et de poisson.
Cependant, les produits céréaliers se sont établis à 2,8 milliards au premier trimestre de 2019, contre 4,4 milliards au trimestre précèdent soit une baisse de 35, 5%. Une situation qui pourrait s’en durcir au troisième trimestre de 2020 et fragiliser l’économie du pays.
SAADI MAOULIDA
Étudiant en Relations Internationales et Politiques à l’Université Nelson Mandela de Dakar
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