Les Comores est un pays très spécial. Un poignée d’opportunistes nous chante à longueur de journée ce qu’il appelle « émergence », mais p...
Les Comores est un pays très spécial. Un poignée d’opportunistes nous chante à longueur de journée ce qu’il appelle « émergence », mais pour de vrai, c’est du pipeau. Dans cet archipel rien ne marche. Par exemple pour conduire à Moroni il faut s’armer d’une grande gueule pour crier aux chauffards de Vintz et des camionneurs qui ignorent le code de la route comme ils ignorent leur vrai date de naissance. Puis, il faut gérer la colère des agents de la police et de la gendarmerie nationale qui embrouillent davantage la circulation au lieu de la fluidifier.
Le code de la route est quasi inexistant : pas de panneaux de signalisation, pas de feu, pas de passage piéton, pas de bande d’arrêt d’urgence ni parking. Seuls les grandes cylindrées de VIP munies de sirènes ont accès facile. Camions d’ordures, camions des marchandises, taxis ville s’emboîtent sur les ruelles zigzaguées de la capitale causant des bouchons monstrueux.
En dehors de la capitale Moroni, les villageois imposent leur propre règle, leur propre code de la route. Ils installent des poutres en béton à la place des dos d’ânes et des ralentisseurs réglementés. Ils tracent des lignes continues et discontinues ignorant leur utilité et leur sens. Devant un établissement scolaire par exemple la ligne est discontinue c’est-à-dire que les voitures peuvent rouler à vive allure et se doubler. La faute ne revient pas aux jeunes villageois qui font la loi dans leur contré mais au ministère du transport qui laisse les gens faire ce qu’ils veulent ignorant les préceptes du code de la route, c’est-à-dire de la sécurité des gens.
Je dirai que celui qui veut comprendre vers quoi se dirigent notre pays aujourd’hui doit s’attendre à des sévères maux de têtes. Il y a trop de laisser-faire en matière de sécurité routière et chaque jour des vies sont fauchées. Je dirai que nos dirigeants ont aussi le nez dans le guidon, pas pratique pour y voir loin et clair. Mgu ngenasi.
Soilihi Ahamada
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