A tous ceux qui demandent comment faire pour que la Tournante 2021 soit une réalité ? Autrement, «qu’est ce qu’ils ont fait les forc...
A tous ceux qui demandent comment faire pour que la Tournante 2021 soit une réalité ?
Autrement, «qu’est ce qu’ils ont fait les forces de l’opposition et les exécutifs des îles lorsqu’ils se sont rendus compte en 2005 que le Président Azali fait tout pour garder le pouvoir ? »
En 2005, un an avant la fin de son mandat, le parti CRC du Président Azali initie un débat politico-juridique sur l’interprétation de l’article 13 de la Constitution qui stipule que le mandat du Président de l’Union est renouvelable dans le respect de la tournante.
Lorsque les Présidents des exécutifs des îles (Ngazidja, Ndzuani et Mwali, respectivement MM. ELBAK, BACAR et FAZUL) se sont rendus compte que Azali fait tout pour garder le pouvoir et ne pas envoyer le tour de la tournante à Ndzuani, ils ont adressé un mémorandum à l’Union Africaine demandant à celle-ci d’user de son pouvoir pour la tournante en faveur d’Anjouan dans le cadre d’un scrutin démocratique transparent avec le déploiement d’une force africaine pour la sécurisation des élections.
Mais, toujours, devant l’incertitude qui planait en raison de la non convocation du collège électoral, les exécutifs des îles ont dépêché une mission en Afrique du Sud puis au Soudan où se tenait le Sommet Annuel de l’Union Africaine.
Cette mission composée de Bianrifi Tarmidi (ironie du sort, actuel Ministre d’Azali), Halidy Charif, Moustoifa Saïd Cheikh et Aboubacar Abdou Moussa fût menacée depuis l'étranger (Karthoum).
Les membres de la délégation sont arrêtés dès leur arrivée à l’aéroport de Hahaya. Ils sont conduits à la gendarmerie pour une garde à vue, puis mis en mandat dépôt à la prison de Moroni. Il a fallu l'intervention de l'Union Africaine pour que ces personnalités soient libérées.
De cet épisode, la tournante d’Anjouan devient une question cruciale pour l’Union Africaine. Celle-ci dépêcha à Moroni l’Ambassadeur Francisco Madeira qui notifia le Président Azali la décision de l’Union Africaine de tenir les élections dans les délais constitutionnels.
C’est ce moment précis que Azali a réalisé la fin imminente de son règne. Il s’employa à obtenir un candidat pour la mouvance présidentielle. Il a concocté une candidature de secours en dehors de son parti CRC. Il retient Ibrahim Halidi (paix à son âme) personnalité politique indépendante comme candidat ayant comme Vice-Président Kemal Saïd Ibrahim du parti Chuma (Ngazidja)et Omar Hassanaly (Mwali) de la société civile.
Le Président Azali, sous pression de la communauté internationale, a fini par convoquer le collège électoral le 27 février 2006.
A titre de repère, le Président Ikililou Dhoinine a convoqué le collège électoral le 23 novembre 2015 (pour les élections présidentielles 2016).
Pour mémoire,
- en mars 2008, l’Union Africaine a déployé son armée pour intervenir sur l’île d’Anjouan ;
- en novembre 2015, dans un contexte marqué par la préparation des élections présidentielles, cette même organisation, l’Union Africaine dépêche une mission à sa tête le Président Jakaya Kikwete de Tanzanie. Cette mission réitère l’engament de l’UA à continuer de soutenir le processus de stabilisation et de réconciliation. Il était pas inconcevable, voire irrecevable que l’ancien Président Sambi soit candidat à Ngazidja dans le cadre du tour de Ngazidja. "Le Président Sambi devrait attendre le tour d’Anjouan en 2021", clamaient haut et fort tous les politiques natifs de Ngazidja.
Mes chers compatriotes,
Les fausses assises, le non référendum de 2018 ainsi que les mascarades électorales de 2019 ne sont reconnus d'aucune organisation internationale. Les fausses présidentielles de 2019 ne concernaient que les natifs de Ngazidja.
A toutes les forces vives de la Nation, unissons nos forces pour que la Tournante, qui de droit revienne à l’île d’Anjouan en 2021, seul gage pour la sauvegarde de l’Unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays.
Toihir DAOUD, auteur les Comores Tournante et Tourmente
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