J'ai lu avec plaisir le très long article de mon ami Ali Moindjié , et je partage beaucoup des affirmations avancées relatives à la r...
J'ai lu avec plaisir le très long article de mon ami Ali Moindjié, et je partage beaucoup des affirmations avancées relatives à la riche contribution de Mouzaoir à l'action révolutionnaire d'Ali Soilihi.
La carrure d'homme d'état de Mouzaoir, comme celle de Salim Himidi qui, lui aussi, avait pleinement oeuvré pour l'action révolutionnaire engagée, sont incontestables au ragard également de leur action politique antérieure articulée sur la décolonisation(RDPC pour Mouzaoir, PASOCO pour Salim Himidi).
La carrure d'homme d'état de Mouzaoir, comme celle de Salim Himidi qui, lui aussi, avait pleinement oeuvré pour l'action révolutionnaire engagée, sont incontestables au ragard également de leur action politique antérieure articulée sur la décolonisation(RDPC pour Mouzaoir, PASOCO pour Salim Himidi).
Je m'abstiens d'évoquer les situations de mésententes qui auraient existées entre ces deux hommes et Ali Soilihi, ayant quitté les Comores en juin 1977, après avoir cordialement décliné la proposition de représenter les Comores à l'ONU, ne parlant pas la langue de Shakespeare.
Je dois, ici, rétablir une vérité historique: contrairement à ce qu'avance Ali Moindjié, Mouzaoir n'a pas du tout contribué à l'arrivée des enseignants des pays francophones, maghrébins, sénégalais, belges et canadiens qui avaient remplacé les enseignants français.
Tout au long d'un périple de plusieurs semaines dans les capitales francophones de l'Afrique de l'Ouest, Mouzaoir Abdallah, Thabit Ahmed et moi-même avions l'unique mission d'expliquer la situation politique et économique des Comores de l'époque. Nous sommes arrivés à Addis Abeba d'où nous devions regagner les Comores par Dar es Salam. C'est dans une conférence ministérielle que j'avais appris que je pouvais avoir des enseignants(je n'en avais pas reçu la consigne) en allant très rapidement à Ndjamena, au Tchad, où une conférence des pays francophones se tenait.
J'en fis part à mes compagnons de voyage, mais Mouzaoir, qui estimait que les collégiens et lycéens constituaient le fer de lance de l'action révolutionnaire d'Ali Soilihi, m'affirmait que ce dernier n'apprécierait pas de voir les élèves réintégrer les établissements scolaires. Et cela allait me coûter cher, insista-t-il, pour m'en dissuader.Je malgré tout pris le risque et me rendis à Ndjamena.
Quelques jours plus tard, à mon retour, après de longues secondes de silence, Ali Soilihi m'autorisa à me rendre à Bruxelles où m'attendaient le ministre belge de l'Education et monsieur Dandiko, secrétaire général de l'Agence de coopération technique et culturelle des pays francophones. " Enseignants francophones, oui, à l'exception des français," avais-je comme consigne.
Des éclats de rires de mes interlocuteurs de Bruxelles accompagnèrent l'annonce de cette consigne. Deux semaines après, je rentrai à Moroni avec un premier groupe de quatorze enseignants qu'Ali Soilihi accueillit chaleureusement.
Ali Mlamali
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