Avec la menace du Covid-19 aux frontières il est dans l'ordre des choses que le gouvernement prenne des mesures restrictifs; heureuse...
Avec la menace du Covid-19 aux frontières il est dans l'ordre des choses que le gouvernement prenne des mesures restrictifs; heureusement que la pandémie ne s'est pas invitée chez-nous, parce que si jamais elle se pointait personne ne serait protégée, excepté celle qu'Allah aura épargné.
Nous sommes contrariés, car même à la maison nous ne sommes pas protégés, nous sortons sans masque ni dépistage, nous nous rencontrons dans la rue sans masque, les marchés sont fréquentés sans masque ni dépistage; alors, si le confinement aux Comores n'était pas indispensable, pourquoi l'avoir ordonné?
Si les officiels de l'État et les ulemas sont les premiers à se balader sans masque, et à répondre aux rassemblements rituels et culturels, comment le reste du peuple est censé interpréter les mesures du confinement, qui n'en est pas un d'ailleurs?
Les enterrements et les prières mortuaires reçoivent les rassemblements d'usage, les rares mariages célébrés sont honorés de la présence même de certains officiels de l'État, même les éléments des forces de l'ordre en service s'entassent dans leurs véhicules sans masque, le transport en commun bien que réduit recourt à la promiscuité des passages, toujours sans masque, où est la protection?
Les seuls lieux où le virus ferait moins de victimes c'est dans les sociétés d'État et les lieux de travail, alors, puisque nous ne sommes pas confinés, pourquoi ne pas profiter le chômage technique et la descolarisation technique pour déserter les villes et villages en vue d'investir les champs et cultiver la terre?
Et si le Président Azali et son gouvernement appliquaient un plan d'urgence pour équiper les gens en pioches et obliger les agronomes en costume à produire des plants pour relancer la production agricole, dans un pays qui doit le gros de son approvisionnement à l'importation? N'est-ce pas une bonne occasion pour pratiquer une révolution sociale et agricole? Quelles seront les conséquences alimentaires si la fermeture des frontières devrait se prolonger des mois et des mois?
Enfin, pourquoi ne pas réviser certaines dispositions et certaines mesures restrictives au lieu du confinement que personne n'observe?
Muhammad Soidrouddyne HASSANE
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