À la mémoire d’ABDOULMADJID Y. Pour tant de raisons la mémoire de l’Homme d’Etat qui vient de nous quitter en plein mois sacré contin...
À la mémoire d’ABDOULMADJID Y.
Pour tant de raisons la mémoire de l’Homme d’Etat qui vient de nous quitter en plein mois sacré continuera d’inspirer nombreux parmi-nous qui l’ont connu, côtoyé un jour, découvert, entre aperçu un temps ou simplement croisé.
On exprime toujours un sentiment d’admiration et de reconnaissance pour sa vivacité d’esprit, son intelligence tout comme pour sa passion et son amour pour son pays. Son humour, son attention aux autres, sa place unique prise au sein des Institutions du pays dont l’ex CCUC dont il fût un membre à part entière. Une certaine jurisprudence porte sa marque.
Une personnalité qui savait tout mettre en œuvre en exerçant toute son influence par la voie de l’écrit ou du verbe pour un renforcement de l’Etat de droit, son idéal de démocratie, de justice ainsi que de liberté. Son empreinte restera palpable. Il occupait une place singulière au sein de la République. Un homme sage, de fortes convictions et de grandes réflexions mais toujours à l’écoute d’autrui.
Le défunt était doté d’une grande intelligence pour le droit en général et pour la vie institutionnelle en particulier, l’intelligence du goût de la contradiction. Nous l’aimons pour sa liberté d’écriture, pour son atypique talent d’écriture, ses articles et chroniques.
Son parcours professionnel inspire. Nous le prenions pour un juriste constitutionnaliste avant de le découvrir plus tard ingénieur agronome de formation, tant sa polyvalence est criante. Une référence dans sa génération.
L’autre trait saillant de sa riche vie intellectuelle et publique le fera devenir un grand serviteur et défendeur de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Avec passion remarquable. Avec rigueur et de principe. Ce commis de l’Etat laisse une grande trace, le pouvoir pour le pouvoir ne l’enchantait guère.
Avec un estime de soi, passion des autres, Il aimait échanger des idées, donner des avis, confronter des thèses. Avec lui nous avons tant à apprendre, tant à comprendre mais nous avions tant appris de lui.
Avec modestie et humilité, il s’est distingué comme un passionné pédagogue, il adorait faire comprendre. Ses papiers de presse locale et internationale étincelaient. Passionné de progrès, de méritocratie, laquelle lui a donné sa chance.
Un père de famille exemplaire, comblé et pleins d’humours. Avec son épouse que ses filles nomment affectueusement Dada, ils formaient un couple harmonieux et extrêmement hospitaliers et chaleureux dans leur résidence principale sise dans la médina d’Itsandra. Le meilleur café qu’on a l’occasion de rarement boire était offert chez lui.
Dans sa vie de famille, on garde de lui le souvenir d’un père aimable et formidable qui savait prêter oreille à ses visiteurs tout comme aux amis de ses enfants. On en garde des moments anecdotiques de lui, un soir en rendant visite à fille Samia avec un groupe d’amis, nous restâmes à leur terrasse qui surplombe la plage et l’océan avant qu’il sorte de son salon et venir nous saluer en concluant : "Ma fille Sami, Samiat, dis donc, tu as des admirateurs ".
Le pays perd l’un de ses rares hommes politiques dont son intégrité est saluée de tous. Un homme digne, de parole et fidèle à ses principes et convictions. Il ne les reniera jamais. Un exemple de fierté!
On se remémore des pas de danse de toirab esquissés au Madjliss et au Twarab de sa fille unie à notre confrère Abdallah M. H.
Mes pensées à mes amies de toujours Touffaha et Samia. Courage dans l’épreuve ...!!!
Par Damed Kamardine
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