L’Omniscience, capacité d’avoir un savoir infini, est un Attribut EXCLUSIVEMENT Divin. Toute créature, de par sa nature, a des compéten...
L’Omniscience, capacité d’avoir un savoir infini, est un Attribut EXCLUSIVEMENT Divin. Toute créature, de par sa nature, a des compétences limitées. Aussi, pour réussir, les Hommes doivent non seulement mettre à profit leurs compétences mais aussi savoir mobiliser en cas de besoin celles des autres.
Cette obligation de collaboration devient impérieuse lors qu’il s’agit de mener un projet collectif. La meilleure des créatures, le Prophète MOUHAMMAD, Paix et Bénédiction sur Lui, s’est illustrée par sa capacité à s’entourer et à écouter les conseils de compagnons les plus compétents dans leurs domaines respectifs.
C’est ainsi que lorsqu’il apprit que 10 à 12 000 hommes s’apprêtaient à attaquer Médine sous le commandement de ABOU SOUFIYAANE, le Prophète consulta ses compagnons sur la stratégie à adopter et suivit les conseils d’un expert sur les questions militaires. Il s’agit d’un compagnon d’origine étrangère, un perse : SALMAN AL FARISI. Le fossé creusé autour de Médine, technique de guerre inconnue des Arabes, permit aux 3000 soldats du Prophète de mettre en déroute une armée de loin plus nombreuse, solidement armée et mieux préparée.
L’obligation de s’entourer des meilleures compétences amena également le Prophète à choisir MUAWIYA comme scribe. Le PROPHETE nomma à cette fonction stratégique un homme qui ne s’est converti à l’Islam qu’à la conquête de la Mecque et qui de surcroît est le fils de Abou Soufiyane et appartient à un clan rival à celui du PROPHETE, les BANU HACHIM
La capacité de mobilisation des compétences en dehors des considérations familiales ou ethniques fut sans conteste l’une des caractéristiques principales de la gouvernance du Prophète.
La gouvernance d’Assoumani AZALI, comme celle de la plupart de ses prédécesseurs d’ailleurs, est loin de cette philosophie. Les compétences sont reléguées au 2 ème rang. Priment l’appartenance villageoise, la solidarité familiale, les liens amicaux fondés parfois sur des motifs louches et surtout la prédisposition à exécuter sans broncher des ordres injustes et des décisions absurdes. Au nombre des décisions absurdes, j’ai relevé celle qui consiste à autoriser l’ouverture des marchés entre 8H et 16H et à les fermer entre 16H et le lendemain à 8H comme si le virus restait inactif entre 8H et 16H et se transmettait seulement entre 16H 1MN et 7H 59MN le lendemain.
C’est l’esprit de cour qui inspire le fonctionnement de nos institutions. La gestion de l’épidémie de COVID-19 n’échappe pas à cette philosophie. Nous n’avons pas toujours les bonnes personnes sur la chaine de décision. Par ailleurs, fidèle à ses habitudes, AZALI n’écoute que ce qu’il a envie d’entendre.
Qui est crédible ? Qui est suspect d’opacité ? L’Etat qui a la possibilité d’effectuer des tests et qui dit qu’un Comorien en provenance de Nagazija a été testé positif au COVID-9 ou l’Etat qui ne dispose pas d’appareil de dépistage et qui ne peut pas transmettre les prélèvements pour analyse à l’étranger non-respect des contrats ? Nous devons répondre à ces questions vitales pour la sécuritaire sanitaire de notre pays sans passion, de façon rationnelle, en mettant de côté notre positionnement par rapport au régime d’AZALI et sans chercher à nous arroger le monopole du patriotisme ni à accuser les autres d’inféodation à la France. Le virus, s’il venait à se propager aux Comores, ne ferait pas de distinction entre partisans du régime et opposants ni entre « patriotes » et « vendus ».
La ligne de défense adoptée par le gouvernement d’AZALI « Zéro Test = Zéros Cas de coronavirus » est difficilement tenable. Elle sonne comme un slogan de propagande. C’est une escroquerie intellectuelle du même acabit que le fameux « 1 Jeune = 1 Emploi ».
Abdourahamane Cheikh Ali
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