À force de vouloir marquer son existence, sa présence, son importance (mi ndekina) dans une société privée de presque tout avec le Covid-...
À force de vouloir marquer son existence, sa présence, son importance (mi ndekina) dans une société privée de presque tout avec le Covid-19, certains parmi nous marchent sur les principes moraux ou professionnels, en y faisant fi.
Parce que dans notre pays, certains ont du mal à accepter, pour des raisons politiques et/ou autres le fait qu'ils empruntent le même bateau que ceux qui en sont guide.
Ces attitudes pas trop sociales rongent le vivre-ensemble, sèment le trouble et voilà qu'ils nous font assister, ces derniers temps à des scènes rocambolesques; substitution des uns aux autres pour annoncer la présence de cas de virus aux Comores, interprétation médicales des radios par des patients ou étrangers du Corps médical...
Cette zizanie met à nu le degré zéro des professionnels dans notre pays dans l'exercice de leurs fonctions respectives.
Si le radiologue ou le médecin traitant divulgue les informations à son patient et le laisse jusqu'à l'interpretation, c'est qu'il y a un vrai problème le plus souvent expliqué par la proximité des uns et des autres ou l'envie de faire mal à une cible préférée.
Dans tous les cas de figures, le phénomène est généralisé. Sinon combien sont les clients dans le secteur bancaire dans le pays ont été ou continuent d'être victimes des curiosités d'agents dans le secteur ? Combien sommes-nous à nous plaindre souvent que nos comptes ont été, un jour mis à nus pour X raison à des personnes tièrces ? Combien restons-nous aujourd'hui vigilants, quant à une confiance totale des institutions financières, sociales locales (Banques, Retraite...) ?
Parallèlement à ce triste constat, la proximité s'interpose et installe le soupçon. L'on est prêt à piétiner son métier, en laissant grand ouvert son laboratoire à un patient vu la distance réduite qu'elle soit. On est prêt à ne pas respecter les fondamentaux régissant notre statut professionnel pour faire plaisir à un proche, un ami, un haut nommé...
Il peut avoir des cas de figure où c'est par vantardise ou ignorance qu'on livre des informations à une tièrce.
Mais s'il arrive à des gens soucieux aux principes de l'exercice du métier (peu qu'ils soient), de vouloir être des pros, ils se voient déboutés même par les premiers à se plaindre, tout ça à cause de cette putaine de proximité.
Je pense donc qu'il y a beaucoup à faire dans les secteurs socioéconomiques dans le pays pour assoir un climat de confiance où l'on peut se livrer à celles et ceux animés par l'unique critère : le professionnalisme.
Mais si des professionnels privés continuent de prôner ces méthodes pas crédibles alors que le secteur public a une longue marche à faire pour nous rassurer, le problème est donc grave, très grave même.
Abdoulatuf Bacar
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