Le temps des bilans viendra et quel bilan, car rien ne devrait être comme avant. Des changements fondamentaux s’imposent. L’humanité est ...
Le temps des bilans viendra et quel bilan, car rien ne devrait être comme avant. Des changements fondamentaux s’imposent. L’humanité est invité à revoir ses bases.
Aujourd’hui il s’agit d’union nationale pour affronter l’épreuve avec le moins de dommages possible. Face aux innombrables interprétations, je tiens à préciser mon opinion.
L’Union nationale contre le coronavirus, c’est principalement :
- Nombre de pays ont attendu d’être frappé avant de réagir. On doit donc saluer la clairvoyance d’Azali et regretter qu’il n’ait pas entendu ceux qui l’invitait à fermer les frontières dès la prise des premières mesures. On doit soutenir fermement les mesures prises par le gouvernement. Chacun doit œuvrer pour une adhésion forte à ces mesures car c’est le seul moyen de les faire appliquer. On observe encore des incongruités scandaleuses comme les rassemblements sur les places publiques ; à Moroni la vie continue pratiquement comme si de rien n’était, à quelques exceptions près. La campagne doit s’intensifier, d’autant plus que le mois de ramadan est là.
- Les élus maorais et l’administration française à Maore se trouvent dans une situation d’extrême tension suite à la propagation du covid-19 dans cette île comorienne. On doit soutenir le combat de Mansour Kamardine pour que l’État français assume ses responsabilités face à l’île. On peut se réjouir de l’approvisionnement par avion spécial d’avant hier tout en déplorant le traitement inique réservé aux « français » de Maore comparativement à ceux de France par l’État français.
- Un milliardaire chinois a apporté aux Comores une aide conséquente en matériel de lutte contre le coronavirus. Une part revient de droit à l’île comorienne de Mayotte. On doit amener Azali et son gouvernement à remettre une partie de cette aide à ceux qui administrent Maore. Ce serait un geste qui traduirait concrètement l’unité du pays
- Maore est la seule île du pays à être frappé. Les mouvements de population entre cette île et les autres doivent être strictement interdites. On doit contribuer à ce que l’État comorien prenne des mesures fortes dans ce sens dans le respect des droits humains.
- Les plus démunis d’entre nous ne semblent pas suffisamment pris en compte dans les mesures avancées. Dur de les confiner ou de les laisser propager le virus. Comment vivraient-ils sans ressources pour se nourrir, etc. Il faut y inclure les malades mentaux qui circulent dans les rues sans aucun contrôle.
- La difficulté de confiner combiné au peu de moyens de soigner les cas les plus graves, mettent au premier plan des tests massifs pour détecter et isoler ceux qui seraient atteints et seraient contagieux. Une grosse question à clarifier
- Dans son dernier discours le président a soulevé des questions économiques. C’est une excellente chose. Mais on aimerait un plan de bataille systématique architecturé autour d’un budget de guerre. Les ressources semblent là : deux milliards de la banque mondiale, des aides semblent-ils de la COI et de l’AFD. Peut-être les fonds restant de Kenneth. Si le budget est transparent, cela permettrait de mobiliser activement la population et amener ceux qui le peuvent à contribuer. Il conviendrait d’allouer des fonds à l’achat de matériel, en premier lieu pour permettre des tests sur place comme l’a envisagé la ministre de la santé. Il faudrait aussi un plan de ravitaillement des plus démunis.
- Chacun dans son métier devrait mettre ses compétences professionnelles au service du pays. Pour ma part, j’ai eu un mal fou à contacter les structures chargées du combat contre le coronavirus. Spécialiste en système d’information je pourrais peut-être apporté une contribution dans la collecte, le stockage, le traitement et la circulation des données pertinentes en utilisant les compétences nationales en numérique. En tout cas j’essaie.
Il ne pouvait pas être question de tout évoquer mais d’illustrer l’essentiel de la démarche en espérant que l’appui à l’application des mesures en premier lieu à la campagne de sensibilisation prendra une plus grande envergure.
Idriss(01/04/2020)
COMMENTAIRES