La compagnie aérienne Kenya Airways demande au gouvernement une aide se chiffrant en dizaines de millions d’euros, suite à l’interruption...
La compagnie aérienne Kenya Airways demande au gouvernement une aide se chiffrant en dizaines de millions d’euros, suite à l’interruption de ses vols internationaux pour cause de pandémie de coronavirus.
A l’aéroport de Nairobi-Jomo Kenyatta où tous les vols internationaux de la compagnie aérienne sont suspendus depuis le 25 mars 2020, son président Michael Joseph a déclaré mardi avoir demandé une somme non précisée au gouvernement, afin de payer les salaires, la maintenance et des factures stratégiques comme « la sécurité, l’eau et l’électricité ». La demande d’argent frais, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros selon la presse locale, a été envoyée au ministère des transports et à celui des finances selon le CEO Allan Kilavuka.
Kenya Airways a déjà mis au chômage partiel la majorité de son effectif, avec des baisses de salaires pouvant atteindre 80% dans certains cas. Pandémie ou pas, elle était déjà dans une mauvaise posture financière, malgré la présence dans son capital d’Air France-KLM (avec qui elle est aussi partenaire de coentreprise et dans l’alliance SkyTeam). Un processus de nationalisation avait même était lancé en juillet dernier, sans que l’on sache dans quelle mesure l’aide demandée à l’Etat y sera intégrée.
Rappelons que les clients concernés par la suspension des lignes internationales « peuvent modifier leurs réservations pour un voyage ultérieur ou échanger leur réservation contre des bons pour de futurs voyages dans 12 mois ».
La compagnie nationale exploite d’ordinaire des vols directs quotidiens vers Paris-CDG, en Boeing 787-8 Dreamliner pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires et 204 en Economie. Kenya Airways opère également vers Londres, Amsterdam, Genève et Rome. Elle dessert au total 55 destinations dans le monde, dont 43 en Afrique et transporte plus de quatre millions de passagers par an avec une flotte de 41 avions (787 donc, 737-700, 737-800, 777-300ER, Embraer 190 et pour le cargo 737-300F).
©Air Journal
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