Les autorités de ce pays soutiennent mordicus que le Covid 19 ne se trouve pas dans la partie indépendante de l’archipel, ceci, « grâce à...
Les autorités de ce pays soutiennent mordicus que le Covid 19 ne se trouve pas dans la partie indépendante de l’archipel, ceci, « grâce à nos vaillants médecins ».
Tout au plus reconnaît on dans les milieux autorisés, une hausse des cas de dyspnée ( difficultés respiratoires) et parfois de détresse respiratoire que l’on attribue à un virus non identifié.
Ceci expliquerai peut être les admissions en réanimation de ces derniers jours. Certains patients se voient administrés le protocole retenu contre le Covid 19, à savoir l’azythromycine et chloroquine (ou à défaut l’artecquick, le pays ne disposant que de très peu de chloroquine) bien que la maladie ne soit pas signalée ici.
L’on me dit qu’hier, 23 avril il y en aurait eues (admissions) entre 4 et 6 dans la nuit. J’espère qu’ils vont s’en sortir. Les médecins reconnaissent en off une hausse du taux d’admissions en réanimation, lesquels affirment déjà être sous tension.
Donc, au nom du principe de précaution, tant que l’on ne pourra pas prouver scientifiquement que la maladie n’est pas présente, de façon irréfutable, faisons comme si elle était là. Prenons toutes les précautions possibles et imaginables pour le lavage mortuaire et gardons nous de nous présenter en masse dans les enterrements.
La dernière fois (22 avril) j’ai posé la question à Houmed Msaidie, porte parole du gouvernement et coordinateur des Comités Covid 19, je lui ai donc demandé si un médecin constatait cliniquement et à l’aide de scanner que son patient souffrait probablement du Covid 19, si le praticien ne devait pas faire valoir le principe de précaution et prendre les mesures qui s’imposent. Réponse du ministre: « ce n’est pas au médecin seul de décider ».
Mais prenons quand même nos précautions. En attendant « qu’ils décident », préservons nous le plus possible et que Dieu protège l’humanité.
Par Faïza Soulé
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