Photo d'illustration / THOMAS SAMSON / AFP Basé à Londres, au Royaume-Uni, le laboratoire Hvivo a publié une annonce qui ne passe p...
Photo d'illustration / THOMAS SAMSON / AFP |
Basé à Londres, au Royaume-Uni, le laboratoire Hvivo a publié une annonce qui ne passe pas inaperçue en pleine crise du coronavirus.
Dans le but de développer un vaccin à même de traiter le COVID-19, celui-ci recherche en effet 24 volontaires et, pour attirer les cobayes, il est prêt à se montrer généreux.
Chaque participant sera ainsi rémunéré 3.500 livres sterling, soit un peu plus de 4.000 euros pour passer deux semaines à se détendre devant la télévision, jouer à des jeux vidéo ou lire des livres, explique le quotidien britannique The Times.
SE FAIRE INOCULER DEUX SOUCHES DU CORONAVIRUS
A une condition toutefois et pas des moindres : pour faire avancer la recherche, tous devront se faire inoculer volontairement le SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie.
Deux souches atténuées du nouveau coronavirus parti de Chine pour être tout à fait exact : la OC43 et la 229E qui, selon les experts, sont censées provoquer des symptômes respiratoires très légers et donc beaucoup moins sévères que ceux dus aux autres souches qui parcourent actuellement le monde et qui, au dimanche 8 mars, ont tué officiellement plus de 3.500 personnes, surtout en Chine.
Durant toute la période de confinement, les volontaires seront isolés du reste du monde dans des locaux situés à l'est de Londres.
Human guinea pigs in a London lab are to be given a form of the killer virus as the search for a lucrative jab hots up https://t.co/IrzRJRGlNL— The Sunday Times (@thesundaytimes) March 8, 2020
Une quatorzaine au cours de laquelle ils ne pourront ni faire de l'exercice (pour ne pas fausser les résultats) ni avoir de contacts physiques avec d'autres personnes (pour éviter toute contagion).
Leur alimentation sera également restreinte et très surveillée. A l'issue de l'expérience, les médicaments et vaccins les plus efficaces qui auront éventuellement été mis au point seront ensuite utilisés sur de vrais patients.
UN SITE DÉDIÉ MIS EN LIGNE
A leurs côtés, les infirmières et les médecins qui les surveilleront devront, eux, bien sûr porter des vêtements de protection adaptés. Ils effectueront sur les cobayes des prélèvements nasaux, des analyses sanguines et collecteront divers tissus infectés par le virus.
A noter que toutes les personnes intéressées peuvent déjà candidater sur un site spécialement mis en ligne par Hvivo, baptisé FluCamp.com. Un nom qui d'ailleurs ne manque pas d'humour puisqu'il signifie, en français, «le camp de la grippe».
Mais le processus, qui débute à peine, doit toutefois obtenir les autorisations de l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé avant d'être pleinement opérationnel.
Au total, selon l'OMS, il y a actuellement 20 essais de vaccins en cours contre le COVID-19 mais quand bien même la recherche avance vite, si l'un d'eux s'avère concluant, il faudrait plusieurs mois avant qu'il soit mis sur le marché.
Par CNEWS
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