Prévention coronavirus Quand la note du 21 mars n’est plus valable le 23... A quoi joue l’Aviation civile comorienne? Ce 23 mars,...
Prévention coronavirus
Quand la note du 21 mars n’est plus valable le 23...
A quoi joue l’Aviation civile comorienne? Ce 23 mars, elle a publié une note circulaire suspendant la desserte des aéroports internationaux comoriens aux vols commerciaux, à l’exception des vols cargos.
Ceci est d’autant surprenant que 2 jours plus tôt, soit le 21 mars, cette même Anacm avait émis une circulaire qui disait ceci: les vols en provenance de la Tanzanie, de Mayotte et de la Réunion sont suspendus. Et a pris soin de préciser « ces mesures seront applicables sur toute l’étendue du territoire comorien à partir du 25 mars 2020 », soit mercredi prochain.
Selon une source se trouvant à Dar es Salam, plus de 100 comoriens, se trouvent en ce moment en Tanzanie. Ils y sont allés faire leurs courses, ramadan et Aid El Filtr obligent. Cette période étant celle où les comoriens dépensent le plus d’argent. Ces mêmes comoriens avaient fait changer leur billet de retour pour revenir aux Comores ce mardi, quand la note circulaire du 21 mars a été diffusée.
Leur désarroi fut grand quand ils se sont rendu compte que la note du 21 n’était plus valable le 23. Certains sont désemparés car ayant dépensé tout leur argent, assurés de rentrer demain au bercail. « Je ne sais pas ce qu’ils vont faire mais c’est la merde », a assuré mon interlocuteur.
En fait toute la semaine dernière, nous avons été tellement soumis à un florilège de documents administratifs que nous ne savons même plus où donner de la tête. Comme l’arrêté conjoint des ministères des transports, de la santé et de l’intérieur du 19 mars qui interdisait l’accès au territoire comorien de passagers en provenance de pays où ont été détectés 10 cas de coronavirus, ou encore la note (encore elle) de l’Aviation civile rendue publique le lendemain qui, elle, visait spécifiquement des pays à risque en les nommant, et interdisait les compagnies aériennes d’embarquer des passagers en provenance ou ayant transité dans ces contrées -là.
Cette note a été signée le 20 mars et prenait effet le 21 à minuit heure locale, soit quelques heures seulement après sa diffusion. Résultat ici aussi, des comoriens ayant fait changer leur billet, se sont vus empêcher d’embarquer.
Ceux que je connais se trouvent en France ou en Tanzanie mais il y a fort à parier qu’il y a pas mal de comoriens disséminés dans les pays « incriminés ».
Ce qui est triste dans tout cela, c’est que toute cette « frénésie administrative » révèle l’impréparation de notre pays face au Coronavirus. Nos autorités semblent être dans la réaction de façon permanente. La preuve ( entre autres) , tous ces documents qui sortent et qui parfois se contredisent.
Par Faïza Soulé
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