MERCI MONSIEUR AZALI ASSOUMANI POUR VOTRE AMOUR DE LA SAGESSE Je tiens à vous adresser ce message de reconnaissance Monsieur Azali A...
MERCI MONSIEUR AZALI ASSOUMANI POUR VOTRE AMOUR DE LA SAGESSE
Je tiens à vous adresser ce message de reconnaissance Monsieur Azali Assoumani d'avoir fermer les frontières. Une attention toute particulière doit être portée surtout aux cris d’alarmes poussés par les concitoyens pour que cette mesure soit prise.
En effet, de retour à la maison après le travail, ma femme, mon oncle et ma mère m'ont annoncé que la décision de fermer les frontières était prise, alors qu'il y a deux jours que j'ai écris à Azali Assoumani sur l’impérative de prendre une décision dans ce sens.
L'idée est née suite aux débats que nous menons à l'appartement pour gérer les conflits entre individus dans la famille et les décisions prises à l’échelle de toute une société. Et Dieu seul sait combien nous nous affrontons, nous compromettons, nous critiquons et nous nous contredisons. Toujours est-il que nous tombons d'accord sur la façon de trancher les désaccords. Car la politique nous rassemble en nous opposant. C'est la vie commune et conflictuelle. Elle nous oppose sur la meilleure façon de nous rassembler ! Elle est un combat. N'est-ce pas l'art de vivre ensemble ? Et c'est ce que la politique.
Monsieur Azali Assoumani, vous n’êtes pas sans savoir que la propagation mondiale du covid 19 nous place dans une situation inédite. Nous sommes conscients qu'un double défi, plane à l'horizon. D'abord le défi sanitaire car l'Union des Comores n'a pas les atouts nécessaires pour surmonter coronavirus pour se protéger et protéger les autres. Ensuite, le défi économique. L'alimentation est une des principales préoccupations de nos concitoyens.
Comment faire pour déjà nous approvisionner et surtout sécuriser le processus d'approvisionnement des denrées alimentaires qui est un enjeu crucialement stratégique ? Nous dépendons des importations extérieurs pour vivre. Or que la situation qui prévôt nécessite d'accepter certaines contraintes et les restreindre provisoirement afin d’accroître le champ d'action dans pareille situation de pandémie. L' état d'urgence sanitaire, les conséquences sociales et économiques ne doivent pas nous empêcher de gérer une action totalement atypique Monsieur Azali Assoumani. Les mesures de confinement sont essentielles. Merci pour la prise de décisions exceptionnelles dans un état d'urgence exceptionnel.
Coronavirus pas d'indulgence ; on ne peut tenir sur la durée. Il s’étend et s’aggrave dans le monde la pandémie ne s'est pas résorbée. Monsieur, c'est un sacrifice aujourd'hui mais c'est sauver des vies demain. Vous avez bien réfléchi. Et penser c'est peser des idées : les frotter, les confronter les unes aux autres. Savoir son ignorance. Nous nous posons des questions sur ce qui se passera dans une seule journée dans nos frontières en cas de coronavirus. Je m’étonne en remettant en question la capacité de l’équipe sanitaire comorienne sur les réanimations, la pneumologie bref la gestion de l’épidémie de coronavirus quand on sait qu'en 24 heures on peut atteindre les 624 morts, réaliser 6000 tests, hospitaliser plus de 5000 patients. Pour ce qui est de l’équipement les lits de réanimations, la prise en charge médicale, la télémédecine, la téléconsultation, les stratégies thérapeutiques, de diagnostique, la banque de sang...l’hôpital comorien peut-il absorber autant de malades ? L'État est-il capable de gérer les paniques ? Les deux derniers événements nous ont montrer le contraire.
Il va falloir revoir tous ensemble nos certitudes sur la gestion de la crise de covid 19 et la sécurité des citoyens comoriens. Est-ce qu'on peut mettre de la lumière dans des yeux aveugles ? Pas certain. Mais philosopher suppose une rupture avec tout ce qu'on sait ou croit savoir Monsieur Azali Assoumani. Monsieur « penser c'est dire non » disait le philosophe Alain. Mes remerciements pour avoir oser dire non à l’atterrissage des avions. Il s'agit de ne pas laisser passer coronavirus même en Kwassa kwassa. Une autre la réalité.
Ici et maintenant, il convient d'assurer la santé des comoriens de la pandémie en fermant toutes les frontières. Je vous conjure de prendre de la distance pour éviter des centaines de décès et comprendre que c'est la vocation de la conscience. Écoute la voie d'Imam Ghazali vous qui prétend être un adapte, un Imam pour mieux nous guider par des actions bonnes parce que les concitoyens le désirent. C'est un absolu. Tous les pays touchés ont fait l’expérience de son efficacité outre les tests et les confinements en terme de stratégie pour diminuer la propagation de la pandémie.
Alors imite, car l'imitation est source d'initiative. Je vous invite à secouer votre pensée. Que ça cesse les idées noires qui tournent à l'obsession. Au final c'est pour nous éviter des remords qui nous rongerons quand la pandémie se propagera dans nos frontières. Nous sommes derrière vous pour nous éviter demain d'avoir des regrets, des mauvaises souvenirs, une déception difficile à accepter… et surtout nous éviter la mort.
Monsieur Azali Assoumani, sache que les décisions prises ne sont suffisantes. Que devons-nous faire pour que la situation vire pas au cauchemar ? C'est la question que chacun de nous doit se poser. D'ailleurs, je me demande s'il n'est pas déjà trop tard. L'immobilisme n'instruit pas. C'est une question de volonté. N'attendons pas le chaos. Descartes donne les règles pour la direction de l'esprit. Exécuter avec fermeté ce qui nous a semblé être le meilleur. Vous êtes le maître de votre esprit, le seul. Monsieur Azali Assoumani, vous devez dépasser la situation.
Comment ? En s’élevant vers un avenir aux multiples possibles comme dirait Sartre. L’hésitation est le plus bas degré de la liberté ; ainsi en reculant indéfiniment le moment d'agir on prend du retard. De ma part je vous prête foi et estime sur cette situation, ce sont des vertus qui fournissent les clés de l'action. Alors cherche à le mériter et à ne pas me (nous) décevoir. Que Dieu nous protège et merci de continuer de faire preuve d'amour de la sagesse, de philosophie sur cette crise.
Par Hadji Massim
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