LE COLONEL AZALI ASSOUMANI : LA FIN DE L’ÉTAT COMORIEN OU UN BATEAU SANS FREIN NI COMMANDANT Pour certains, il s’agirait d’une des c...
LE COLONEL AZALI ASSOUMANI : LA FIN DE L’ÉTAT COMORIEN OU UN BATEAU SANS FREIN NI COMMANDANT
Pour certains, il s’agirait d’une des contradictions du régime du dictateur Azali Assoumani qu’il conviendrait de mettre en exergue pour expliquer l’état d’anarchie dans lequel se trouve l’Union des Comores et pour d’autres les humiliations subies par les partenaires politiques du colonel Azali Assoumani, contraints à se désister aux dernières mascarades au profit des candidats de ce dernier, et l’acharnement judiciaire et politique dont fait l’objet son ministre de l’intérieur et chargé des élections sont révélatrices de la fin du système Azali. Une chose est certaine. Kiki de la République est le seul au sein de l’équipe des usurpateurs du pouvoir illégitime de Moroni qui semble tenir tête au putschiste.
D’autres faits et non des moindres, survenus ces derniers temps, ont donné raison et crédit à tous ceux et celles qui depuis plus d’un an, condamnent les coups d’Etat électoraux commis par Azali, exigent une transition démocratique et des nouvelles élections anticipées.
D’abord, Azali en personne , lors d’un discours à la place Ajao en présence des dignitaires religieux , avait déclaré avoir « reçu de Dieu, le Tout Puissant, le droit de voler des élections ». Il s’agit d’un aveu public de fraude électorale qui remet en cause la décision de la cour Suprême qui, malgré les réserves des observateurs internationaux et les contestations de tous les autres candidats, l’avait déclaré élu.
Ensuite, les contradictions, voire les mensonges,, relevées par les observateurs de l’UA qui publiquement et par écrit ont contesté le taux de participation communiqué par le CENI au point où il est impossible de savoir avec certitude le taux de participation retenu par la cour suprême pour valider une nouvelle fois une mascarade électorale.
Chose inédite, les autres observateurs de l’UA venus superviser le second tour sont repartis sans faire la moindre communication
Enfin et surtout, lors de sa conférences presse de ce jour, le Parti Orange dirige par le Ministre de l’Interieur de Azali et qui est chargé par lui d’organiser et de diriger ses fraudes électorales, a dénoncé à son tour, en des termes très sévères, l’anarchie et l’arbitraire du régime de fait et illégitime du colonel Azali.
Cette conférence de presse fait suite à la dernière mascarade électorale mais aussi et surtout à la décision du président du tribunal de Moroni qui a annulé un arrêté du ministre de l’intérieur sur l’organisation des élections municipales qui relèvent pourtant de la compétence du juge des élections et une décision du Procureur de la République de la semaine dernière qui met fin aux fonctions de la police nationale.
En réalité, ces deux décisions des autorités judiciaires viennent mettre fin aux fonctions du ministre de l’intérieur. Depuis l’indépendance, les défaillances de l’Etat comorien n’ont jamais atteint ce niveau et comme le véhicule du chef de l’Etat autoproclamé, dont les freins seraient défaillants, notre pays, les comores, est devenu un bateau ivre sans commandant ni direction.
Saïd Larifou
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