Sans compromission, je tiens à saluer l’engagement du Président de la république, pour protéger ses compatriotes du covid-19, en constitu...
Sans compromission, je tiens à saluer l’engagement du Président de la république, pour protéger ses compatriotes du covid-19, en constituant une commission d’expert pour le conseiller au moment où aucun cas n’est enregistré dans notre pays.
Toutefois en ma qualité de simple citoyen, et en même temps praticien médical exerçant dans un pays pleinement touché par cette pandémie, je me permets sans prétention aucune de rappeler à mes chers compatriotes et membres de la commission savante de prendre la mesure de la gravité de leur mission concernant les recommandations qu’ils présentent au chef de l’état car, leur responsabilité est engagée en plus de celle du premier magistrat du pays.
Néanmoins par amour pour mon pays natal et du peuple comorien, je ne peux pas m’empêcher d’apporter ma contribution citoyenne dans la lutte contre une éventuelle importation du virus aux Comores, à cause du déplacement des populations qui débarquent toujours dans les ports et les aéroports, en provenance des pays touchés par la pandémie.
Force est, de constater que les mesures bien que contraignantes, prises par le président de la République sur recommandation des experts, ne sont pas adaptées à la situation et ne pourront en aucun cas protéger notre pays contre la pandémie.
C’est pourquoi, sans vouloir donner des leçons aux membres de la commission savante que je respecte bien car, je ne les connais pas et par conséquent, je ne peux pas me permettre de mettre leurs compétences, je les invite confraternellement à reconsidérer leur position, en suggérant au président de la république de fermer toutes les frontières terrestres et maritimes durant 15 jours correspondant à la vague de contaminations attendue et ce à l’instar de nombres de pays de par le monde y compris nos voisins malgaches.
En effet, la priorité c’est d’éviter l’entrée dans le pays de personnes contaminées et il est pratiquement impossible de mettre en quinzaine les dizaines de passagers qui arrivent aux Comores quotidiennement faute de moyens adéquats. Mais aussi une fois qu’un compatriote contaminé est arrivé aux Comores, on ne peut pas le refouler ni le prendre en charge compte tenu de nos moyens limités dans tous les domaines.
En fait, les mesures annoncées par le président correspondent essentiellement à celles prises dans des pays où le covid-19 a déjà contaminé des gens et la fermeture temporaire des frontières pour les personnes ; c’est que je crois pour protéger les Comores de la pandémie.
Enfin, je dois rappeler que notre pays, ne disposant ni avion, ni bateau assurant un transport international, il n’existe donc pas de manque à gagner notable dans ce domaine, et puisque le virus n’est pas véhiculé par les marchandises, rien n’empêche de continuer d’importer les produits de premières nécessités.
Docteur Abdou Ada Musbahou
Chirurgien France
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