Incapable depuis plusieurs mois d'honorer, sans grande difficulté, le salaire des fonctionnaires de l'État, le gouvernement Azali...
Incapable depuis plusieurs mois d'honorer, sans grande difficulté, le salaire des fonctionnaires de l'État, le gouvernement Azali se tourne vers les banques de la place pour solliciter des emprunts colossaux.
Cela oblige certaines institutions financières à aller jusqu'à violer leurs propres statuts pour satisfaire le régime dictatorial et au passage espérer ramasser un magot.
C'est le cas de la BDC qui a du débloquer au mois de mai 2019, 1,5 milliards de francs pour permettre au gouvernement illégal de payer un mois d'arriéré de salaire. Et cela en violation manifeste de l'article 7 du règlement intérieur de la banque tenue aujourd'hui par le groupe français Duval.
"La Banque ne peut pas consentir de prêts à l'Etat et aux collectivités publiques", stipule l'article 7 portant sur les "domaines d'intervention, Objets et emprunteurs exclus" de la BDC.
Ce prêt en attente toujours d'être régularisé avec un taux d'intérêt de 9% viole d'autres articles du même règlement intérieur, notamment l'article 4 qui fixe le montant maximum des engagements de la banque: «les engagements pris par la Banque au titre de ses opérations propres sur un seul client, qu'il soit une personne physique ou morale, sous forme d'octroi de crédits, de garantie et de prise de participation ne doivent pas dépasser 25 % des fonds propres de la Banque ».
L'on sait très bien pourtant surtout au niveau de la Banque centrale que les fonds propres de la BDC n'ont pas encore atteint le milliard de francs comoriens.
La question est donc la suivante : pourquoi la BDC s'aventure dans de telles opérations risquées et illégales? Est-elle devenue la nouvelle vache à lait de la dictature d'Azali.
En tout cas le nouveau repreneur de l'institution, le groupe Duval, n'as toujours pas apporté les fonds qu'il avait promis dans le contrat d'acquisition, et il ne serait pas pressé à le faire malgré les injonctions de la Banque centrale des Comores.
En tout cas le nouveau repreneur de l'institution, le groupe Duval, n'as toujours pas apporté les fonds qu'il avait promis dans le contrat d'acquisition, et il ne serait pas pressé à le faire malgré les injonctions de la Banque centrale des Comores.
Ali Mmadi
COMMENTAIRES