CORONAVIRUS : QUESTIONS OUVERTES AUX RESPONSABLES COMORIENS Je viens de voir sur le compte Facebook de « Beit-Salam-Présidence de l’U...
Je viens de voir sur le compte Facebook de « Beit-Salam-Présidence de l’Union des Comores », une vidéo sur une conférence de presse tenue ce samedi 29 février 2020 par deux ministres du gouvernement (celui de l’économie et celle de la santé) au sujet de l’épidémie du coronavirus. Comme il est dit dans la vidéo, c’est le compte-rendu d’un conseil de ministres extraordinaire tenu au sujet du covid-19. Au début, cela m’a rassuré d’apprendre qu’un conseil extraordinaire est tenu pour savoir comment se préparer face à une menace devenue planétaire.
Mais à la fin je me sens inquiet plus qu’avant d’avoir vu la vidéo. Mon inquiétude se fonde sur les questions que je pense légitimes et que j’espère constructives à poser aux responsables comoriens spécialistes de la santé et du monde médical. La vidéo en objet a duré 5mn21s dont 3mn08 de parole pour le ministre de l’économie et 2mn13s pour la ministre de la santé.
Autant dire qu’elle ne permet pas ni de comprendre, ni de saisir les enjeux et surtout les dangers liés aux risques d’une telle épidémie dans une société comorienne où tout manque. Il me parait donc judicieux, qu’à la lecture de cette réflexion, chacun d’entre-nous tente d’apporter une contribution positive et non pas une critique politicienne qui n’aura pas de sens pour une épidémie qui n’a ni opposant ni partisan politique.
D’abord nous devons constater que depuis l’apparition de cette épidémie les pays, y compris les Comores, ont peu à peu fermé leur frontières à la Chine puis à tous les autres pays touchés. Cela nous permet de penser avec certitude que si jamais malheureusement (espérons et prions à Dieu que cela n’arrive pas aux Comores) il y a des malades aux Comores, personne ne pourra quitter le territoire. Il va falloir donc trouver des solutions sur place pour faire face à une menace qui terrifie l’humanité entière et contre laquelle aucune solution pérenne n’a été trouvée par les pays les plus en avance de la médecine.
Ensuite, la conférence de presse tenue par les membres du gouvernement ce samedi, nous donne la possibilité d’approfondir notre réflexion en posant certaines interrogations à savoir :
1 - Les Comores ont-elles le moyen de dépister un porteur du Coronavirus ? Il me semble qe non et, dans ce cas que devrons-nous faire ?
2 - Les autorités ont dit être à la recherche d’un site ou lieu de confinement des malades. Comment pourrons-nous isoler des malades quand nous ne savons même pas identifier la maladie ?
3 - A supposer que certains signes permettent, de manière empirique, de diagnostiquer la maladie. Quels dispositifs de soins sont prévus ?
4 - Quels sont les moyens matériels et humains disponibles actuellement ?
5 - Le personnel médical est-il équipé en cas de nécessité ?
6 - Quels sont les partenaires disposés à aider les Comores et sous quelle forme ? Il se pourrait qu’une aide matérielle soit très utile qu’une aide financière. On sait que dans certains pays riches il manque certains équipements de protection : masques, gants…etc.
7 - Les Comores disposent-elles d’un stock de masques et autres moyens matériels ?
Ce sont autant des situations auxquelles il n’est pas certain d’apporter des solutions mais qui demeurent des questions légitimes appelant chacun parmi nous à apporter sa contribution.
Enfin, de façon opérationnelle, la gestion des risques s’organise de la manière suivante :
Analyse du risque : Coronavirus, une menace mondiale
Prévention : Comment l’éviter aux Comores (une communication destinée à l’ensemble de la population peut être nécessaire et des moyens s’il en existe)
Système d’alèrte : Le risque que cela puisse arriver est réel et n’est pas négligeable.
Espérons que nous n’ayons pas à aller au delà de ces trois niveaux. En tout cas, comme on dit en français : « il vaut mieux prévenir que guérir ».
CHANFI MBAE Mohamed
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