Marché Volovolo de Moroni Grève des commerces contre les tarifs douaniers Un appel à la grève lancé par le patronat et le syndicat ...
Marché Volovolo de Moroni |
Grève des commerces contre les tarifs douaniers
Un appel à la grève lancé par le patronat et le syndicat des commerçants (Synaco) comoriens contre les tarifs douaniers était très largement suivi lundi dans la capitale Moroni, a constaté un journaliste de l'AFP.
Supermarchés et commerces ont baissé leurs rideaux. Restaurants, boulangeries, pharmacies et stations-service étaient fermés. Les deux marchés de la capitale étaient quasi-déserts, de même que les trottoirs habituellement encombrés par les vendeurs ambulants. Quelques magasins ont cependant ouvert sous la pression des forces de l'ordre.
«Nous sommes excédés par le traitement méprisant fait au secteur privé», a expliqué Mahamoudou Mohamed Ali, président de l'Organisation patronale des Comores (Opaco), qui représente l'essentiel des chefs d'entreprises de l'archipel. «La douane s'amuse à modifier à la hausse nos factures commerciales au motif qu'elles seraient falsifiées... Depuis 2016 (année du retour au pouvoir du président Azali Assoumani), la loi de Finances augmente chaque année les droits de douane de façon exorbitante», a-t-il affirmé à l'AFP.
Tout comme le patronat, les commerçants dénoncent l'augmentation continue des tarifs douaniers. «Le gouvernement se fixe des objectifs financiers et, s'il ne les atteint pas, il augmente les tarifs douaniers», a ajouté pour sa part un responsable du Synaco qui a requis l'anonymat. Il a cité le cas d'un commerçant qui «pensait dédouaner son conteneur avec 9.600 euros mais à qui on a exigé 22.000 euros». «Son container est toujours à la douane», a-t-il expliqué.
Les commerces ont largement ignoré l'ordre du procureur général Mohamed Soilihi Djae, qui a exigé au nom de «l'intérêt général» l'ouverture des «magasins et boutiques aux jours et horaires habituels». La grève était suivie lundi dans la capitale Moroni, située sur l'île de la Grande-Comore, l'une des trois îles de l'archipel, mais les commerces étaient ouverts à Anjouan et Mohéli. Le mouvement doit durer jusqu'à mercredi. Par Le Figaro avec AFP
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