Depuis ces quatre dernières années, l'occupant du siège de la haute magistrature ne cesse de clamer son objectif de faire de la Répub...
Depuis ces quatre dernières années, l'occupant du siège de la haute magistrature ne cesse de clamer son objectif de faire de la République, un pays émergent d'ici 2030.
Pour atteindre cet objectif, la République est appelée à écrire un taux moyen de croissance économique d'au moins 8 % durant toute cette période. Il est à souligner qu'au cours de ces deux dernières décennies, l'écriture croissance économique comorienne est de moyenne 1,2%.
L'instabilité politique non-stop depuis l'accession à l'indépendance, est à la base de toute cette mauvaise performance économique comorienne. Comme quoi les élections contestées représentent qu'un pas vers l'instabilité politique, elles ruinent catégoriquement la croissance économique du pays.
En effet, la République présente toutes les caractéristiques d'un pays sous-développé et l’instable.
Coups d’État, assassinats politiques, élections frauduleuses, manifestations intempestives, contestations politiques et grèves, arrestations, répressions politiques et dépenses militaires pour s'éterniser au pouvoir figurant parmi ces nombreuses caractéristiques.
Ces caractéristiques doivent inviter les Comoriens à différencier la stabilité gouvernementale de la stabilité politique. Notre cas est très voire trop éloquent pour ne pas être compris. Le gouvernement semi-militairo-civil ne peut apporter une stabilité. La République doit faire le choix entre les deux.
Cependant, le gouvernement semi-militairo-civil instaure dans l'esprit des gens, des idées électorosceptiques plus féroces que l'instabilité politique en soi. Impossible donc de parler d'enjeux, d'élection et d'émergence qui tiennent compte du nombre à atteindre s'il y a insistance de l’instabilité politique.
Une élection libre et transparente pour l'émergence à l'horizon 2030, un défi intellectuel mais non-militaire.
Salec Halidi Abdermane
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