Amours et "twalakas", des Comores à Marseille

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Une plongée poétique et musicale à la rencontre de destins et de parcours dans la communauté comorienne de Marseille à travers une valse ...

Une plongée poétique et musicale à la rencontre de destins et de parcours dans la communauté comorienne de Marseille à travers une valse à trois temps : le temps du mariage, le temps des négociations et celui de la séparation (twalakas)... sur fond de "toirab", musique de l'extase.

Anjouan, Grande-Comore, Mohéli et Mayotte, ces îles qui composent l’Archipel des Comores sont nichées au milieu du Canal du Mozambique, entre Madagascar et le continent africain. Les coutumes là-bas s’inspirent des cultures arabes et musulmanes, africaines et bantoues, malgaches, indiennes et françaises aussi. Le rite est shaféite et la religion majoritairement musulmane et sunnite. Il y est très souvent question de mariage. 

Pour ces cérémonies, grandioses, attendues, on économise. Les mariés se parent de bijoux d’or. Leur châle délicatement posé sur l’épaule, les femmes arborent des robes aux couleurs chatoyantes. Les hommes mettent leur plus beaux kofia aux messages brodés à la main et sortent leurs cannes. On prie et on fête. En file indienne, on danse sur le toirab, la musique de l’extase.

Le village est en effervescence et la ville en parle. Partout des mariages et des grands-mariages, durant les grandes vacances d’été en France ou les vacances d’hiver. Parce qu’on attend la famille, la diaspora de Marseille, Paris ou Montréal. Ces « je-viens et je-viennes », toujours en lien avec les « je reste », ces membres de la famille qui vivent aux Comores. 

Les mariages, surtout les grands, sont des moments essentiels, rassembleurs. Ils resserrent les liens, on s’échange des cadeaux et de l’argent. Ils rythment la vie des Comoriens, au village et au-delà des frontières.

A Marseille, où vit la plus grande population française d’origine comorienne, Nadjat, Fati, Amir, Marie et bien d’autres racontent leurs amours et leurs mariages, leurs séparations et leurs twalakas, les mots du divorce, le lien à la famille si loin mais toujours présente. Ils disent les négociations, les accommodements pour vivre entre deux cultures sans trahir leurs origines ou bien leurs convictions. 

Ces histoires sont aussi un peu les nôtres. Celles de l’individu et de la communauté, des liens auxquels on tient mais qui nous enserrent parfois et nous encagent aussi, de l’héritage qu’on revendique ou qui nous accable, de l’amour qui se déclare ou qui s’émousse. Et de comment on fait avec tout ça.

Une Expérience signée Yvette Jallade Maestroni et Sarah Jacquet, réalisée par Annabelle Brouard. ©France Culture

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