Kassim Abdallah : "Parfois, on dormait presque par terre..." La cité phocéenne est une pépinière pour les Coelacanthes. Du s...
Kassim Abdallah : "Parfois, on dormait presque par terre..."
La cité phocéenne est une pépinière pour les Coelacanthes. Du sélectionneur (Amir Abdou) au manager (Djamal Mohamed), en passant par les joueurs (voir la liste ci-contre), beaucoup sont issus de Marseille ou des Bouches-du-Rhône.
Kassim Abdallah en fait partie. L'ex-latéral droit de l'OM et de Consolat (version Athlético) fut même l'un des premiers expatriés à renforcer la sélection dès 2007, avec Yacine Saandi, passé en amateur par l'US Marignane (2007-11), et Foued Mohamed. Ibrahim "Bouillon" Rachidi, actuel coach des U16 R1 du club olympien, n'était pas très loin. "Bouillon et mon oncle, ce sont des légendes !", lâche sans ciller Abdallah Mohamed Abdallah.
Kassim Abdallah en fait partie. L'ex-latéral droit de l'OM et de Consolat (version Athlético) fut même l'un des premiers expatriés à renforcer la sélection dès 2007, avec Yacine Saandi, passé en amateur par l'US Marignane (2007-11), et Foued Mohamed. Ibrahim "Bouillon" Rachidi, actuel coach des U16 R1 du club olympien, n'était pas très loin. "Bouillon et mon oncle, ce sont des légendes !", lâche sans ciller Abdallah Mohamed Abdallah.
"Pas du tout ! Je suis juste l'ancien de l'équipe", rétorque Kassim. À la recherche d'un club, le grand frère de 32 ans est toujours appelé en sélection, douze ans après ses débuts. "C'était l'euphorie, à l'époque. Il y a toujours autant d'engouement, mais il y a surtout une amélioration des conditions. C'était précaire, on dormait sur des lits superposés au centre de formation des Comores. Et encore, ce n'était rien... Parfois, on dormait presque par terre ! C'était un truc de fou, je pensais que ce serait dur, mais pas à ce point.
Aujourd'hui, on séjourne à l'hôtel, on voyage en avion de ligne ou privé, on a franchi un cap. J'ai vu les deux époques, et je mesure l'importance du travail accompli ces dernières années", souligne l'escogriffe, qui est utilisé dans l'axe de la défense et continue de jouer à droite. Quitte à déloger son neveu ? "Je peux le faire sauter tranquille, ce n'est pas un problème, il ne va pas me passer devant !", lâche-t-il dans un éclat de rire.
Aujourd'hui, on séjourne à l'hôtel, on voyage en avion de ligne ou privé, on a franchi un cap. J'ai vu les deux époques, et je mesure l'importance du travail accompli ces dernières années", souligne l'escogriffe, qui est utilisé dans l'axe de la défense et continue de jouer à droite. Quitte à déloger son neveu ? "Je peux le faire sauter tranquille, ce n'est pas un problème, il ne va pas me passer devant !", lâche-t-il dans un éclat de rire.
"L'aboutissement sera de se qualifier pour la CAN, ce serait exceptionnel. Mais rien n'est joué d'avance, poursuit l'ancien. Le public est là, à 1000 % derrière nous, c'est incroyable ! Il faut savoir d'où on vient, on est un tout petit point sur la carte. Savoir qu'on peut donner du plaisir aux gens et faire parler de nous au niveau mondial, c'est une fierté ! D'autant plus que la génération derrière arrive en force, c'est de bon augure pour la suite."
"Kassim est un exemple pour moi et pour tous les Comoriens, apprécie "Ballah". Combien de gens issus des quartiers peuvent dire : "J'ai joué à l'OM, j'ai joué au Vélodrome, j'ai joué la Ligue des champions" ? Quand je le regardais, j'avais des étoiles plein les yeux. Il a commencé, je dois poursuivre. À la base, il était chauffeur livreur ! Il a montré à beaucoup d'entre nous que rien n'était impossible."
Par Jean-Claude Leblois ©La Province
Par Jean-Claude Leblois ©La Province
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